Les méthodes coloniales et leurs impacts en Afrique Équatoriale française jusqu’en 1958 : cas du Moyen-Congo
Auteur / Autrice : | André Engambé |
Direction : | Philippe Levillain |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Résumé
Après la Traite négrière qui écuma pendant des siècles l'Afrique, son intérieur restait encore totalement inconnu. Si jusque-là seules les côtes étaient visitées, le continent gardait encore de nombreux mystères. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, des explorateurs déferlent, mûs par le désir de découverte. Côté français, Pierre Savorgna De Brazza (au terme de deux voyages) arrive au Gabon, crée Franceville, avant de descendre le cours de I'Alima et signer à Mbé, en 1880, un accord de cession avec le roi Makoko. Toutefois, par suite des rivalités qui opposent encore les puissances occidentales sur le terrain, le chancelier allemand Bismarck convoque une conférence internationale à Berlin en 1884-1885. De celle-ci, découle la « balkanisation » du continent donnant ainsi naissance aux grands ensembles de territoires. En 1910, l’Afrique Equatoriale Française (A. E. F. ) est créée, avec elle le Moyen-Congo. Les Compagnies concessionnaires, qui s'y trouvent depuis 1899, pillent systématiquement les ressources naturelles. Le recouvrement de l'impôt dit « de capitation » le travail forcé, le portage, les diverses prestations. . . Sont autant de méthodes auxquelles sont soumises les « indigènes ». Partout, s'abattent abus et exactions jusque-là inconnus des populations. La justice, devenue bicéphale, condamne les autochtones à un droit bien différent du leur. L’Indigénat est né. Au plan politique, non seulement des partis naissent, mais ils le sont à l'image de ceux de la métropole. Les leaders récalcitrants, comme Matsoua, sont jugés et conduits en prison. La politique française se trouve alors aux antipodes des motivations de l'idéologie coloniale affirmée. D’où, une farouche résistance. In fine, les impacts qui en découlent ne peuvent être que néfastes : souffrances, décès, appauvrissement, misère, dépeuplement. . . Même si plus tard, le 28 novembre 1958, grâce à De Gaulle, le Moyen-Congo devient une République.