Thèse soutenue

Psychanalyse appliquée aux représentations picturales des camps de concentration nazis
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Auteur / Autrice : Thomas Lamquin
Direction : Dominique Cupa
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychopathologie psychanalytique
Date : Soutenance le 11/02/2011
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Michèle Bertrand
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Cupa, Michèle Bertrand, Laurent Ottavi, François Richard, François Villa
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Ottavi, François Richard

Résumé

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Ce travail de thèse porte sur la question de l’existence de représentations, sous forme picturale (dessins, peintures…), exécutées par certains sujets pendant leur internement dans les camps de concentration nazis, dans un contexte de traumatisme extrême, considéré comme de l’ordre de l’irreprésentable. A partir d’une étude de cas de trois sujets dessinateurs/trices, et de leur production picturale, abordée selon la méthode de la psychanalyse appliquée au sens d’André Green, une réflexion peut s’amorcer autour de l’hypothèse d’une autoconservation, différenciée, physique et psychique. Afin de la mener à bien sont résumées les représentations historiques après-coup, puis cernées la problématique du traumatisme extrême dans les camps de concentration et la création d’un point de vue psychanalytique avec des auteurs tels que Freud, Férenczi, Winnicott, Roussillon, Green, Bertrand, Zaltzman, Cerf de Duzeele, Waintrater et Cupa. Les résultats amènent à constater l’existence chez ces sujets d’une aire intermédiaire qui leur a permis de conserver une activité représentationnelle particulière. Celle-ci constitue un travail de représentation de la surréalité déréalisante du camp, principalement utilisé dans une autoconservation psychique. Inscrit dans un fil de culture, de filiation et d’historicisation, il participe d’un travail de liaison intrapsychique et intersubjectif ainsi que d’une lutte contre la désintrication pulsionnelle. Des fantasmes omnipotents d’éternité sous-jacents aux dessins vont de pair avec, dans l’activité, une coexcitation libidinale qui ouvre sur la question d’une éventuelle sublimation