Solidarité et cancer en Haïti : étude menée auprès des patients atteints du cancer de la prostate, et des soignants
Auteur / Autrice : | Obrillant Damus |
Direction : | Dan Ferrand-Bechmann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie et anthropologie |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis2000-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Marie Ménoret |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laënnec Hurbon, Alain Giami |
Résumé
La présente recherche analyse comment les systèmes de solidarité informels contribuent à la prise en charge des malades du cancer de la prostate. Les systèmes de solidarité informels interviennent dans la prise en charge des malades du cancer, sur tous les plans : matériel, cognitif, affectif, spirituel. Le cancer de la prostate est une maladie qui pousse les acteurs sociaux à se solidariser avec ses victimes. Une enquête1 a été conduite auprès de soixante patients et de trois médecins haïtiens en 2009 en Haïti. L’analyse des données de terrain a permis de découvrir que les systèmes de solidarité familiale, amicale, etc. , ont joué un rôle inestimable dans la prise en charge des malades. Entre les différents systèmes de solidarité, il existe une relation de complémentarité. Même si la solidarité familiale est plus « importante » que les autres systèmes de solidarité, elle est souvent complétée par ceux-ci, qui, dans bien des cas, la supplantent sur le plan matériel et cognitif pour des raisons d’ordre socio-économique. Au sein du système de solidarité familiale, la lignée féminine est plus solidaire des malades que la lignée masculine. Les malades reçoivent plus de solidarités amicales masculines que de solidarités amicales féminines. En matière d’attribution de solidarité, il y aurait une égalité entre les voisins et les voisines des patients. Les systèmes de solidarité participent à la réduction des inégalités d’accès aux soins médicaux, tradimédicaux et domestiques, et permettent de comprendre pourquoi tous les patients ne sont pas égaux devant ces soins.