Thèse de doctorat en Cancérologie
Sous la direction de Jean-François Bernaudin.
Soutenue en 2011
à Paris 6 .
Cette thèse concerne les caractéristiques biologiques du cancer du sein au Mali, sans données actuellement disponibles. L’étude prospective en immunohistochimie pour l’expression des récepteurs hormonaux (RO, RP) d’ HER2 (également par FISH) et le facteur de prolifération Ki67, a retrouvé une fréquence élevée (47%) de tumeurs triple-négatives (RO-/RP-/HER2-), survenant chez des femmes jeunes (âge moyen 46 ans) à un stade avancé. Ces tumeurs ont des caractéristiques très agressives : grade histopronostic SBR III dans 86 %, marqueur de prolifération cellulaire Ki67 > 20 % dans 76 %. Il n’a pas été retrouvé de différence significative entre ce groupe et les autres tumeurs en ce qui concerne la taille, le poids, l’age des 1ères règles, l’age de la 1ère grossesse, le nombre de naissances et la durée de l’allaitement. Une différence concerne la prise de contraceptifs oraux. Cette étude prospective a modifié la stratégie thérapeutique des cancer du sein au Mali : l’hormonothérapie par le tamoxifène n’est plus prescrite à l’aveugle. L’étude rétrospective en par CGH-Array sur 28 tumeurs comparées aux données de 103 tumeurs des USA a montré une amplification fréquente de la région 22q12. 1-22q13. 1 (35 % des cas). Cette région chromosomique contient 4 gènes candidats à de potentielles cibles thérapeutiques (BCR, EWSR1, PDGFB, MAFF). En particulier pour BCR, l’amplification du gène a été confirmée par FISH et la fonctionnalité de la protéine, par l’expression de la forme phosphorylée. Les résultats confirment la fréquence élevée du sous groupe triple-négatif du cancer du sein en Afrique sub-saharienne et ouvre des pistes de recherche pour de potentielles cibles thérapeutiques
Study of the epidemiological, clinical and biological characteristics of breast cancer in the Bamako area (Mali)
Pas de résumé disponible.