Thèse soutenue

Pharmacogénétique des antagonistes de la vitamine K dans des populations particulières : l'exemple des patients âgés, des enfants et des patients résistants

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Auteur / Autrice : Caroline Moreau
Direction : Marie-Anne LoriotVirginie Siguret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 5
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université Paris Descartes. Faculté de pharmacie de Paris (....-2019)

Résumé

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Les antivitamines K (AVK) sont difficiles à manier du fait d’une marge thérapeutique étroite et d’une importante variabilité interindividuelle de la réponse. Quasiment aucune donnée n’était disponible sur la part des facteurs pharmacogénétiques et non génétiques dans la variabilité de la réponse aux AVK dans des populations particulières (patients âgés, enfants, patients résistants). Dans 2 cohortes de patients gériatriques traités par warfarine (n=300) ou fluindione (n=156), les facteurs génétiques sont les déterminants majeurs de la dose à l’équilibre (»20% de variabilité expliquée contre »10% pour les non génétiques). Les variables influençant significativement la dose à l’équilibre sont VKORC1/CYP2C9/CYP4F2/EPHX1 et l’âge pour la warfarine, VKORC1/ABCB1/CYP4F2, le poids et la prise d’amiodarone pour la fluindione. VKORC1 est un marqueur d’hypersensibilité à la warfarine en début de traitement. Après modélisation, VKORC1/CYP2C9 ont la meilleure valeur prédictive de la dose de warfarine à l’équilibre avant traitement, tandis que leur apport est négligeable par rapport à l’INR quand un schéma posologique standardisé est utilisé pour l’initiation. Dans une cohorte d’enfants (n=120), 70% de variabilité de la dose de warfarine à l’équilibre sont expliqués, avec la taille (48%) et VKORC1/CYP2C9 (20%) comme principaux déterminants. Parmi les 100 cas de résistance analysés, 30 patients sont porteurs de mutations VKORC1 caractérisées sur le plan fonctionnel in vitro, suggérant l’implication d’autres causes génétiques de résistance. La pharmacogénétique apparaît comme une aide à la prescription chez des patients sélectionnés mais le génotypage systématique a-t-il sa place ?