Auteur / Autrice : | Audrey Garaffa |
Direction : | Roger Sue |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris ; 1994-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Yann Moulier Boutang |
Examinateurs / Examinatrices : Roger Sue, Yann Moulier Boutang, Jeanne Mallet, Pascal Roquet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jeanne Mallet, Pascal Roquet |
Mots clés
Résumé
Le capital humain serait créateur de valeur dans un monde en route vers l'économie de l'intelligence ? Notre premier objectif est de démontrer que ce capital humain présente un intérêt non négligeable car, depuis plus de cinquante ans, il est au coeur d'une polémique, participant, notamment, à une opposition épistémologique entre les théories économiques et sociologiques sur les logiques d'actions qui sont à l'oeuvre dans la compréhension et l'explication des comportements sociaux (et, également, pour ce qui nous intéresse ici, dans le champ de l'éducation). Pour nous, le capital humain offre une lecture pertinente sur les dispositifs visant à évaluer les compétences des individus, notamment car ces dernières seraient considérées comme une expression mesurable du capital humain. Notre deuxième objectif est de démontrer que ce sont les mêmes dimensions qui sont à l'oeuvre entre le cadre théorique du capital humain et la mise en place d'actions visant à évaluer les compétences en organisation. En effet, le capital humain présente deux dimensions intrinsèques (micro-économique et macroéconomique) ainsi qu'une troisième plus contextuelle (socio-économique) qui conduisent à catégoriser et légitimer une idée de valorisation de l'individu à travers ses compétences, sans pour autant justifier d'une mise en oeuvre de ces dernières. À travers deux enquêtes de terrain axées sur la mise en place de dispositifs autour des compétences dans une association et dans une entreprise et en nous appuyant sur le modèle des économies de la grandeur, nous proposerons une interprétation de ce capital humain à travers la mise à l'épreuve de l'expression par les compétences.