Sur la diversité de l’image littéraire. De la mise en scène et de l’interaction des processus figuratifs et du processus du « faire image » dans Madame Bovary et Salammbô de Gustave Flaubert
Auteur / Autrice : | Anja Ernst |
Direction : | Bernard Franco, Paul Geyer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance le 11/11/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Winfried Wehle |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Delon |
Mots clés
Résumé
Longtemps, on a reproché à Flaubert l’usage de métaphores médiocres (Proust). Or l’image flaubertienne est bien plus complexe que sa surface ne le laisse supposer. Notre étude cherche à lui rendre toute sa valeur. Mais comment l’image vient-elle dans le langage ? Comment agit-elle sur l’esthétique de la production et de la réception ? Que recouvre l’expression « image littéraire » ? Que signifie « visualité » dans le cadre de l’image poétique ?Ce travail cherche à approfondir l’étude de l’image poétique dans toute sa diversité. Il expose les formes d’images générées par les mots : d’une part les effets des tropes – les processus figuratifs –, d’autre part ceux des techniques descriptives évocatrices – des descriptions détaillées qui font naître des images mentales (« visuelles »). Les deux effets peuvent entrer dans un processus interactif fructueux que nous tentons de dévoiler en examinant le contexte de l’image littéraire : le terme aristotélicien « mettre sous les yeux », le rôle de l’icône dans la métaphore, les termes « quasi-visuel », « voir comme », la question du « moment de l’image », l’aspect de la sensibilité de la métaphore. Nous discutons aussi les notions de « métaphore vive », d’« image associée », d’image « liée », et le sujet de l’énigme en rapport avec la métaphore. Nous nous concentrons sur deux romans : Salammbô et Madame Bovary, et montrons la diversité, l’efficacité et le fonctionnement novateur des images littéraires. Flaubert était connu pour être un véritable iconophobe face aux images matérielles. Son but était de « faire image » et de « faire rêver » grâce aux mots. Nous montrons les techniques qu’il utilisait pour travailler avec l’image.