Thèse soutenue

La religion du corps en Californie

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Auteur / Autrice : Alexandra Maass
Direction : Pierre Lagayette
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 05/11/2011
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire et dynamique des espaces anglophones (Paris)
Jury : Président / Présidente : Olivier Frayssé
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Lagayette, Annick Foucrier, Jean-Jacques Courtine

Mots clés

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Résumé

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Le corps moderne est à la fois l’objet de rêves et d’interdits, un lieu de conflits, d’inégalités et d’investissements, mais il représente avant tout la quête contemporaine de la beauté ainsi que le rêve scientifique de la jeunesse et de l’immortalité. Le corps en Californie tient une place tellement importante qu’il n’est pas exagéré de parler de religion. La religion du corps crée dans un premier temps un lien vers le Divin puisque le corps est soit opposé à l’esprit soit il constitue un moyen d’accéder à la divinité, comme chez les orientaux. De la conception grecque antique à la version orientale, sans oublier de parler de la place du corps dans l’histoire californienne et de sa relation à un Dieu, nous nous rendrons compte que le corps considéré comme lien vers le Divin cède petit à petit sa place à une appropriation personnelle poussée à la fois par le narcissisme des années soixante puis par des impératifs normatifs. Le californien est alors à la quête de nouvelles expériences dont le médium est le corps, tout en étant à la recherche d’une perfection physique. Cela a donné vie à un vaste marché, créant ainsi une compatibilité entre la religion du corps et son aspect mercantile. Ce lien ne s’arrête pas seulement aux produits, ni à l’industrie que génère un tel marché, car le corps est devenu un investissement à capitaliser. Comme dans toute religion, il y a une part de fanatisme et de dérive dont il faut mesurer l’impact. L’ultime question est celle du rôle de la science dans l’évolution du corps. Cette nouvelle religion du corps, remplace doucement le lien premier vers le Divin, amenant l’homme vers plus de maîtrise, de connaissance et de contrôle sur son destin.