Thèse soutenue

Le plaisir dans la pensée d’Aristote : physiologie, essence, valeur et usage
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Auteur / Autrice : Matthieu Campbell
Direction : André Laks
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de la philosophie
Date : Soutenance le 12/11/2011
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches sur la pensée antique (Paris)
Jury : Président / Présidente : Michel Crubellier
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Labarrière, Pierre-Marie Morel, Francis Wolff

Résumé

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Cette étude réexamine la théorie aristotélicienne du plaisir en analysant les textes qui s’approchent au plus près d’une définition du concept, et en mesurant les présupposés et les enjeux de leur contenu doctrinal dans l’ensemble de la philosophie d’Aristote. Elle est organisée autour d’un commentaire suivi de Ethique à Nicomaque X 3-4, où le statut du plaisir se trouve précisément déterminé : au sein d’un unique acte cognitif pensé comme une activité continuellement parfaite, le plaisir est à la fois la satisfaction avérée de notre bon exercice, et l’incitation à le continuer tel quel. Cette étude exige une élucidation de l’opposition entre « activité » (energeia) et mouvement, mais aussi un examen préalable de certains présupposés : nous reconsidérons, notamment à partir des traités de psychologie, les caractéristiques formelles de la sensation, paradigme de l’activité plaisante, et montrons que les plaisirs n’obéissant pas au même paradigme, et d’abord les satisfactions des appétits corporels, ne sont pas pour Aristote des plaisirs effectifs. Le dernier moment de notre étude est consacré à évaluer la théorie par rapport à sa destination, le savoir dont doit disposer l’éducateur pour produire les vertus et le bonheur : à partir des éléments fournis par Aristote, il s’avère difficile, bien que nécessaire, de distinguer le plaisir du bien auquel on doit tendre ; il est également malaisé de penser et d’évaluer les plaisirs que l’éducation doit réguler, mais aussi ceux qu’elle doit atteindre (celui de la meilleure pratique et celui de la meilleure contemplation).