Auteur / Autrice : | María Belén García Jiménez |
Direction : | Serge Lemoine |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l’Art/ Art Contemporain |
Date : | Soutenance le 28/01/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Poivert |
Examinateurs / Examinatrices : Serge Lemoine, Françoise Levaillant |
Résumé
L’identité culturelle de Florence Henri est complexe et digne d’intérêt. Sa carrière comme l’Europe ont été marquées par les deux guerres mondiales. Nous nous sommes attachées à partir de documents inédits à analyser le parcours de Florence Henri entre Berlin (1910-1924) et Paris (1924-1962). Née en 1893 à New York, Florence Henri passe sa jeunesse à voyager en Europe. La plupart de ses années de formation musicale s’effectuent à Berlin avec Ferrucio Busoni. Elle fut la compagne de l’écrivain et critique d’art Carl Einstein, l’un des principaux promoteurs de la culture française à Berlin. La première guerre mondiale la pousse à abandonner la musique pour la peinture.Quand elle arrive à Paris, Florence Henri s’inscrit à l’académie d’André Lhote et à l’académie Moderne de Fernand Léger où elle s’initie au purisme. Pendant l’été 1927, elle fait un séjour au Bauhaus qui bouleverse toute sa carrière qu’elle orientera désormais vers la photographie avec un succès international immédiat. Ses autoportraits et l’usage de miroirs dans ses photographies sont des références de la Nouvelle Vision. Un nouveau changement de cap s’effectue au début de la seconde guerre mondiale avec un retour à la peinture. Les relations à Paris entre artistes français et allemands se maintiennent en dépit des conflits politiques et les échanges épistolaires témoignent de la solidarité au sein de cette communauté d’artistes. Florence Henri fait partie intégrante d’un réseau d’artistes exilés qui se réfugient à Paris. Jusqu’à ce jour elle a été qualifiée d’artiste française, suisse ou américaine mais notre étude démontre l’importance de la sensibilité allemande dans son œuvre malgré les quarante ans passés à Paris.