Thèse soutenue

Le Phnom Kulen à la source d'Angkor, nouvelles données archéologiques

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jean-Baptiste Chevance
Direction : Michel Jacq-Hergoualc'h
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, civilisations et sociétés orientales
Date : Soutenance le 19/12/2011
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Mondes iranien et indien (Ivry-sur-Seine, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Jean-Paul Jacob
Examinateurs / Examinatrices : Michel Jacq-Hergoualc'h, Jean-Paul Jacob, Christophe Pottier, Armand Desbat, Jacques Claude, Pierre-Yves Manguin

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Le Phnom Kulen, éminence gréseuse à une trentaine de kilomètres au nord-est d'Angkor se caractérise par sa topographie et son réseau hydrographique. Il est la source des principaux cours d'eau irriguant la région. Les données épigraphiques et la présence d'un ensemble de monuments, indiquent que le plateau accueillit à l'aube du IX e siècle, l'une des capitales où s'établit Jayavarman II, fondateur de la royauté angkorienne. D'autres sites archéologiques, de nature et de fonction différentes, ont révélé une interprétation plus complète de l'occupation du massif, ne se développant pas uniquement autour des temples de cette capitale. Cette thèse propose une première étude diachronique de l'occupation du massif, depuis les premiers sites fondés à la seconde moitié du VII e siècle jusqu'aux vestiges postangkoriens. Reprenant l'ensemble des éléments épigraphiques et archéologiques issus d'un siècle de recherche, elle s'appuie sur la réalisation d'une nouvelle carte archéologique et sur les résultats d'opérations récentes, riches en nouveaux éléments. Cette étude démontre l'antériorité de certains sanctuaires au règne de Jayavarman II et révèle l'importance du temple-montagne du massif, régissant l'implantation de nombreux autres vestiges. L'identification d'un site d'habitat, très probablement palatial, et de structures hydrauliques d'envergure, contemporaines, confirme la présence de l'implantation du pouvoir royal. Enfin, cette recherche illustre l'apparition aux X e et XI e siècles des ermitages, nichés dans les abris rocheux. Cette tradition se poursuit à la période postangkorienne puis, jusqu'à nos jours, perpétuant singulièrement le particularisme sacré du Phnom Kulen.