Thèse soutenue

L'attitude de washington face à l'euro-communisme en france et en italie 1974-1981

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Auteur / Autrice : Frédéric Heurtebize
Direction : Pierre Mélandri
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 25/11/2011
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les mondes anglophones (Paris)
Jury : Président / Présidente : Serge Ricard
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Mélandri, Serge Ricard, André Kaspi, Marc Lazar, Isabelle Vagnoux

Résumé

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Principalement représentée par les partis communistes italien et français, quoiqu'à des degrés divers, la mouvance eurocommuniste entendait mettre en œuvre un socialisme compatible avec le système politique occidental. Cette volonté se traduisait par un engagement en faveur des libertés et du pluralisme politique, par une prise de distance avec le modèle soviétique et par la volonté de former des alliances. En 1972, en France, socialistes et communistes scellent l’Union de la gauche tandis qu’en Italie, en 1973, le PC appelle à un compromis historique avec la Démocratie chrétienne. Quoique différente à maints égards, la situation dans les deux pays fait renaître outre-Atlantique une crainte qu’on croyait écartée : l’arrivée au pouvoir de PC en Europe de l’Ouest. Cette étude s’attache à examiner l’attitude des États-Unis – notamment l’exécutif et son appareil diplomatique – face à cette menace. La période à l’étude (1974-81) couvre l’émergence, l’apogée et le déclin de l’eurocommunisme et correspond aux présidences Ford (1974-77) et Carter (1977-81). Cette thèse se fonde principalement sur l’examen des archives américaines (présidence, département d’État et CIA) ainsi que sur de nombreux entretiens. L’administration Ford, et Henry Kissinger en particulier, se montra plus inquiète que l’administration Carter. Par ailleurs, quels que furent les dirigeants au pouvoir, la situation italienne suscita plus de craintes que la situation française, à tel point que, sous Carter, le Parti socialiste jouit d’un capital de sympathie élevé au sein de l’administration. Cette étude souligne aussi des différences significatives d’appréciations entre l’exécutif, d’un côté, et les ambassades, les différents services d’analyse et de renseignement américains de l’autre. Pour ces derniers, la participation de ministres communistes dans des gouvernements d’Europe occidentale eût certes causé de réelles difficultés, mais des difficultés surmontables.