Auteur / Autrice : | Caroline Seveno |
Direction : | Dominique Margairaz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire économique |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le nouveau monde, dès sa découverte, a intrigué les Européens. Ils ont très vite voulu voir ce à quoi pouvait ressembler ces terres lointaines. Bien évidemment, l'iconographie liée aux terres américaines a véhiculé des images de ces contrées. Pourtant, cette étude ne s'attache qu'à un seul type de production, la cartographie. La carte est devenue outil du pouvoir colonial, il est alors question d’analyser les liens étroits qui se tissent entre science et pouvoir dans la dynamique impulsée par John Brian Harley. L'espace étudié étant à construire, les cartes disposent alors d'une portée très particulière. Elles sont à la fois la seule image des possessions outre-mer qui arrivent au sommet du pouvoir, mais également l’un des moyens de parvenir à la construction des sociétés antillaises. Dès fors, il faut considérer ces matériaux aussi bien dans leur dimension cognitive que dans leur contexte de production et saisir la complexité des rapports s'établissant entre les métropoles et les îles à partir de l’exemple de la cartographie. Les Antilles sont, qui plus est, un terrain d'expérimentation extrêmement riche puisque les trois puissances de l'époque y ont des possessions aux XVIIe et XVIII siècles. Une étude comparative permet alors de mettre en lumière 1es différentes perceptions tant de l’espace que des colonies elles-mêmes. La confrontation des différentes traditions cartographiques permet d’approcher, par un angle original, les différences fondamentales du regard porté par les puissances européennes sur leurs conquêtes.