Thèse de doctorat en Sciences sociales
Sous la direction de Françoise Piotet.
Soutenue en 2011
à Paris 1 .
En donnant à voir l'expérience quotidienne des familles vivant dans des territoires socialement disqualifiés, nous entendons montrer, au moyen d'une enquête qualitative que le travail continue à faire sens pour les deux générations familiales étudiées. La première partie de cette thèse campe le, décor méthodologique, empirique et théorique pour situer la place de ces familles en saisissant le cadre dans lequel leurs expériences quotidiennes s'inscrivent. Dans la seconde et dernière partie, nous restituons nos résultats sous forme d'une typologie. De quatre familles types, baptisées d'après des catégories indigènes (( famille traditionnelle », « famille de bourges », « famille d'éclatés », « famille de pauvres »). Ces types sont construits à partir de l'analyse des relations conjugales et du modèle éducatif en place pour rendre compte des transmissions liées au travail. Nous montrons qu'au-delà de la porosité des frontières entre familles et cité, ces quatre types de familles mettent en place des stratégies diverses pour composer avec, voire dépasser l’image stigmatisante des lieux dans lesquels ils vivent. Enfin, nous montrons qu’au-delà du travail comme labeur, le travail transmis est d’abord celui qui permet d’acquérir une série « de gains » au- delà de la question matérielle, telle qu’une place et une dignité.
To pass on the value of work : Research on parents and their children in the public housing developments of the Parisian suburbs
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