Thèse soutenue

Diversité de la réponse au déficit hydrique et vulnérabilité au dépérissement du douglas

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Auteur / Autrice : Anne-Sophie Sergent
Direction : Nathalie BrédaPhilippe Rozenberg
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie forestière
Date : Soutenance le 21/10/2011
Etablissement(s) : Orléans
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et technologies (Orléans ; 2009-2012)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut National de Recherche Agronomique
Jury : Président / Présidente : François Lieutier
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Bréda, Philippe Rozenberg, François Lieutier, Eric Dufrene, Jacques Ranger, Olivier Picard
Rapporteurs / Rapporteuses : Eric Dufrene, Jacques Ranger

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Avec plus de 400 000 ha, le douglas (Pseudotsuga Menziesii (Mirb.) Franco) est l’une des essences les plus plantées en France. Originaire de l’ouest de l’Amérique du Nord, cette essence introduite est appréciée des gestionnaires forestiers pour sa croissance rapide et la qualité de son bois. Cependant ses performances de productivité pourraient être compromises dans le contexte d’augmentation de la fréquence des sécheresses. Suite à la sécheresse exceptionnelle de 2003, le douglas a en effet connu des dysfonctionnements importants (mortalité, pertes foliaires, réduction de croissance …) et durables marquant l’entrée dans une phase de dépérissement. Les objectifs de ce travail sont (1) de vérifier si la sécheresse est l’aléa induisant le dépérissement, (2) de déterminer les facteurs écologiques et sylvicoles de vulnérabilité à la sécheresse et (3) de contribuer à l’exploration de la variabilité génétique de la réponse à la sécheresse au travers de l’étude de provenances issues de l’aire naturelle. L’analyse des signalements du Département de la Santé de la Forêt a montré que les deux principales régions affectées par ces dépérissements post 2003 sont la Bourgogne et le nord-est de la région Midi-Pyrénées. L’étude dendro-écologique menée dans ces deux régions nous a permis de démontrer (1) la très forte sensibilité de la croissance radiale à l’intensité du déficit hydrique du sol, (2) que si la sécheresse exceptionnelle de 2003 est l’aléa déclenchant du dépérissement, les sécheresses récurrentes entre 2003 et 2006 ont induit une perte de croissance radiale prolongée, (3) que les sols à faible réserve utile constitue un facteur de vulnérabilité au dépérissement. La fertilité minérale du sol évaluée par bio-indication apparaît comme un facteur clé de la récupération de la croissance. Lors de l’étude génétique, aucune différence de croissance en réponse à la sécheresse n’a pu être mise en évidence entre les provenances Washington et Oregon. L’ensemble de ces résultats permet de proposer des recommandations aux gestionnaires pour réduire les risques de dépérissement induits par la sécheresse.