Effet de l’écologie d’un hôte sur l’évolution de son principal parasitoïde

par Emilie Dion

Thèse de doctorat en Biologie et agronomie

Sous la direction de Jean-Christophe Simon et de Yannick Outreman.

Soutenue en 2011

à Rennes, Agrocampus Ouest .


  • Résumé

    Chaque être vivant interagit avec une ou plusieurs espèces et est membre d’un réseau complexe d’interactions qui influencent les traits des individus, exerçant de fait des pressions sélectives sur leurs populations. Chaque espèce étant dépendante de la nature et de la diversité des interactions dans lesquelles elle est impliquée, son évolution est donc en partie liée aux autres espèces avec lesquelles elle interagit. Un hôte et son parasitoïde vivent dans une dynamique coévolutive, prenant part à une véritable ‘course aux armements’, où les différentes stratégies d’attaque peuvent être sélectionnés chez le parasitoïde en réponse aux différentes formes de défenses chez l’hôte. Ce dernier interagit également avec d’autres organismes qui modifient ses traits, impactant les aptitudes du parasitoïde, perturbant leur dynamique coévolutive. L’objectif de ce travail est ainsi d’identifier l’influence du réseau d’interactions du puceron du pois Acyrthosiphon pisum sur l’évolution et l’écologie des populations de son principal parasitoïde Aphidius ervi. Le puceron du pois est lui-même parasite de sa plante hôte, leur coévolution aboutissant à une spécialisation de cet aphide cette espèce hôte végétale. Les populations de pucerons sont donc structurées en races d’hôtes sympatriques, divergeant génétiquement et phénotypiquement. Notre étude montre une absence de structuration génétique des populations de parasitoïdes selon les races d’hôte. A. Ervi exploite indifféremment les A. Pisum issus de différentes plantes hôtes, excluant la présence d’un effet cascade associé à la spécialisation alimentaire chez ce puceron. La dispersion et le caractère généraliste du parasitoïde semblent favoriser les flux de gènes entre les différents éléments d’un paysage agricole


  • Résumé

    Each living organism is an active actor of a complex interaction web. Interactions between species imply selective pressures on their traits, driving their coevolution dynamics. As in an ‘arms race’, in host-parasitoid coevolution, host traits implied in resistance are selected, whereas host-exploitation abilities are selected in parasitoids. The host is itself member of other interactions, which may influence its traits, and consequently, impacts on parasitoid fitness. This thesis aimed to evaluate the influence of the pea aphid Acyrthosiphon pisum interactions web on the evolution and ecology of its dominant parasitoid Aphidius ervi. The interaction between the pea aphid and its host plant should impact on parasitoid populations because A. Pisum populations exhibit host plant specialization, being a complex of genetically and phenotypically distinguished sympatric populations. However, we showed that there is no cascading genetic host-associated differentiation of A. Ervi populations, in respect with host races. The parasitoids seem to equally exploit aphids from different host plants. As A. Ervi have great dispersal ability and is a generalist species, gene flows are favoured between landscape compartments.

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Informations

  • Détails : 1 vol. (162 p.)
  • Notes : Publication autorisée par le jury
  • Annexes : Bibliogr. (143-162 p.)

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  • Bibliothèque : L'Institut Agro Rennes-Angers. Bibliothèque de Rennes.
  • Disponible pour le PEB
  • Cote : A 68
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