Auteur / Autrice : | Laurent Ferrier |
Direction : | Manuel Jiménez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie. Psychologie Cognitive et Expérimentale |
Date : | Soutenance le 17/06/2011 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; ....-2014) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire de psychologie |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Rémy Versace, Yann Coello, Denis Brouillet, Michel Launay, Stéphane Rousset |
Rapporteurs / Rapporteuses : Rémy Versace, Yann Coello |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’effet de potentialisation motrice, initialement décrit par Tucker et Ellis (1998), correspond au bénéfice entrainé par l’action potentielle évoquée par la perception d’objets manipulables en lien avec le dispositif de réponse. Cet effet a été observé dans de nombreux contextes expérimentaux. Toutefois, il semble que cet effet ne s’observe pas lorsque la tâche des participants ne porte pas directement sur une caractéristique requise pour le contrôle de l’action (Tipper, Paul & Hayes, 2006) ou qui n’entraîne pas suffisamment d’attention sur l’objet (Ellis, Tucker, Symes & Vainio, 2007 ; Symes, Ellis & Tucker, 2005). Le cas particulier de l’identification de la couleur est un exemple dans lequel cet effet n’est généralement pas constaté (Symes et al. 2005 ; Tipper et al. 2006). En s’appuyant sur des travaux qui proposent une alternative aux théories dissociatives classiques du système visuel (Creem & Proffitt, 2001 ; Frey, 2007 ; Young, 2006 ; Derbyshire, Ellis & Tucker, 2006) et qui se basent essentiellement sur des processus de résonance motrice et de simulation comme condition nécessaire à l’identification et à la reconnaissance (Rizzolatti & Matelli, 2003 ; Bar, 2007 ; Berthoz & Petit, 2003), cette thèse a pour objet de spécifier les conditions d’observation du phénomène de potentialisation motrice en tâche d’identification chromatique. Pour ce faire, nous avons adapté le paradigme SRC modifié de Tucker et Ellis (1998) et le protocole d’amorçage développé par Phillips et Ward (2002) à l’étude de l’identification des couleurs d’objets manipulables. Les résultats que nous avons obtenus montrent une interaction entre l’identification de la couleur et les simulations motrices associées à la perception d’objets manipulables. Ces résultats sont discutés en faveur des modèles qui cherchent à réconcilier les approches écologiques et représentationnelles de la perception ainsi que de ceux qui insistent sur la nature profondément proactive et simulationniste du système perceptif.