Thèse soutenue

Effet de la maladie de Parkinson sur la conduite automobile : Implication des fonctions exécutives

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Auteur / Autrice : Maud Ranchet
Direction : Emmanuel Broussolle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neuropsychologie
Date : Soutenance le 30/11/2011
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Ergonomie et sciences cognitives pour les transports (Bron, Rhône)
Jury : Président / Présidente : Patrick Lemaire
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Lemaire, Laurence Paire-Ficout, Stéphane Christophe Thobois, Ergun Uc
Rapporteurs / Rapporteuses : Colette Fabrigoule

Résumé

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L’objectif de cette thèse était d’étudier les fonctions exécutives dans la maladie de Parkinson et leurs implications dans la conduite automobile. Nous avons mesuré séparément les fonctions de flexibilité mentale et de mise à jour par des tests neuropsychologiques et des tâches sur simulateur de conduite. Nous avons fait l’hypothèse que ces fonctions étaient plus altérées chez les patients et que leurs déficits influençaient la performance de conduite. Trois études ont été réalisées : les deux premières sur simulateur et la dernière sur route avec un véhicule instrumenté. Les résultats de la première étude ont montré un déficit de la fonction de mise à jour chez les patients par rapport aux contrôles. La deuxième étude consistait à tester une seconde fois les conducteurs deux ans après la première étude. En deux ans, la fonction de flexibilité s’est dégradée chez les patients, suggérant que les deux fonctions étudiées ont évolué différemment : la mise à jour étant atteinte plus précocement dans la maladie. Les patients déclaraient également avoir restreint leur conduite. Les résultats de la troisième étude sur route ont permis d’identifier les conducteurs parkinsoniens à « risque » d'être dangereux, i.e. ceux ayant le plus de difficultés en conduite (évaluation conjointe de l’expérimentateur et du moniteur d’auto-école). Les conducteurs à « risque » avaient des performances plus faibles aux tests de mise à jour et de flexiblité par rapport aux conducteurs parkinsoniens sécuritaires. L’ensemble de ces travaux mettent en évidence le rôle essentiel de la mise à jour et de la flexibilité mentale dans la conduite automobile chez des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.