Thèse soutenue

Les trafics dans les îles de Méditerranée centrale et occidentale au Premier âge du Fer : la Corse des échanges
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Auteur / Autrice : Marine Lechenault
Direction : Gilda BartoloniJean-Paul Thuillier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, histoire et civilisations des mondes anciens
Date : Soutenance le 13/05/2011
Etablissement(s) : Lyon 2 en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire et Sources des Mondes Antiques (Lyon ; 2003-....)
Jury : Président / Présidente : Michel Gras
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Verger, Fulvia Lo Schiavo, Franck Perrin

Résumé

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La thèse est consacrée aux relations entre le monde méditerranéen et la Corse (IXe-Ve s. av. J.-C.). Il s’agit d’affronter la vacuité notoire du dossier corse en termes d’échanges au cours de l’âge du Fer. Avec Aleria comme seul point lumineux, ce mutisme contrastait avec le cadre effervescent de la Méditerranée archaïque : réalité, ou état des recherches ? Dans la tradition franco-italienne, on opère une entrée au sein des sociétés protohistoriques corses par le biais du marqueur exogène, puis de mettre en évidence les connexions reliant l’île à son environnement méditerranéen. La recherche implique l’assimilation du background théorique autour de la notion d’ « échange », processus dynamique générateur d’identités, appréhendé dans ses implications économiques, culturelles, sociales et politiques. En Corse, il se traduit par l’évolution de la culture matérielle, l’intégration des biens exogènes dans les mécanismes de distinction sociale, et par une certaine subordination économique et politique à ces trafics. Au-delà, c’est l’insertion précoce de l’île au sein du réseau méditerranéen qui apparait. Les communautés septentrionales entretiennent un dialogue privilégié avec le monde étrusque. Un certain clivage existe toutefois entre les sociétés corses du nord et celles du sud dans la participation aux trafics. L’étude invalide la réputation d’une Corse isolée au sein du bouillonnement à l’œuvre en Méditerranée archaïque. Elle permet d’ouvrir une large palette de questionnements futurs concernant les modalités de cette participation, dans le but d’aborder plus sereinement la question de l’articulation existant entre phénomènes endogènes et dynamiques méditerranéennes.