Thèse soutenue

Recherche et développement d'extraits antifongiques issus de la flore guadeloupéenne : caractérisations phytochimiques, pharmacologiques et formulation

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Auteur / Autrice : Murielle Biabiany
Direction : Sevser SahpazFrançois Bailleul
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du médicament
Date : Soutenance le 24/03/2011
Etablissement(s) : Lille 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Lille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Pharmacognosie

Résumé

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Malgré l’arsenal antifongique existant aujourd’hui, les mycoses superficielles sont en constante progression de par le monde et notamment dans le bassin caribéen. Nous nous sommes focalisés sur les pathologies qui posent, en Guadeloupe, de nombreux problèmes de résistance ou de rechute vis-à-vis des antifongiques actuels, à savoir : les dermatophyties, le Pityriasis versicolor (Malassezia sp.), les candidoses et les scytalidioses. Suite à ce constat, nous nous sommes tournés vers la flore guadeloupéenne où ont été sélectionnées dix plantes sur des critères ethnobotaniques, chimiotaxonomiques ou encore d’observations naturalistes avec un double objectif : trouver de nouveaux extraits antifongiques d’une part et, d’autre part, étudier leur composition et vérifier leur innocuité. Le screening antifongique in vitro des extraits c-hexane, EtOH et EtOH/eau (1:1, v/v) a été réalisé vis-à-vis de 4 dermatophytes, 1 Malassezia sp., 5 Candida spp. et 1 Scytalidium sp. Les extraits ont également été testés vis-à-vis d’un autre pathogène, Pneumocystis jirovecii responsable de la pneumocystose pulmonaire. Quatre plantes : Bursera simaruba, Cedrela odorata, Enterolobium cyclocarpum et Pluchea carolinensis ont été retenues afin de définir leurs cytotoxicités puis de procéder à l’isolement des composés responsables de leur activité antifongique par bioguidage. Cedrela odorata a montré une activité significative vis-à-vis de Pneumocystis jirovecii due en partie à la (+)-catéchine. Concernant les mycoses superficielles, Bursera simaruba et Cedrela odorata présentent une activité due à une synergie de composés non identifiés par bioguidage alors que Pluchea carolinensis et Enterolobium cyclocarpum doivent respectivement leurs activités à des flavonoïdes sulfatés et à des saponosides triterpéniques. Faisant suite à cette étude phytochimique et pharmacologique, la formulation des extraits sous forme de gels et vernis a été développée. Ainsi, cette étude permet d’apporter une réponse originale et efficace aux pathologies ciblées.