Thèse soutenue

Stratégie de lutte contre les catastrophes pétrolières et risque environnemental associé : évaluation de la toxicité d’un dispersant en milieu côtier chez Liza sp

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Auteur / Autrice : Thomas Milinkovitch
Direction : Hélène Thomas-Guyon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie, Biologie des organismes, Populations, Interactions
Date : Soutenance le 21/01/2011
Etablissement(s) : La Rochelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'environnement Gay Lussac (La Rochelle ; 2009-2018)
Partenaire(s) de recherche : Collectivité locale : Charente-Maritime. Conseil général
Laboratoire : LIttoral ENvironnement et Sociétés - UMR 7266 / LIENSs
Jury : Président / Présidente : Paco Bustamante
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Thomas-Guyon, Paco Bustamante, Michel Warnau, Thierry Caquet, Lionel Camus, Éric Feunteun, Véronique Loizeau
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Warnau, Thierry Caquet

Résumé

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Lors de catastrophes pétrolières, l’utilisation de dispersant est une stratégie de lutte qui permet le transfert de la nappe de pétrole de la surface vers la colonne d’eau, sous forme de gouttelettes d’hydrocarbure. En milieu côtier, la dispersion d’une nappe de pétrole est une mesure controversée car la faible profondeur de la colonne d’eau ne permet pas une dissémination rapide des gouttelettes d’hydrocarbure et expose ainsi les écosystèmes aquatiques à de fortes concentrations de contaminant. Afin d’évaluer la toxicité de l’application de dispersant en zones côtières, une approche expérimentale a été menée chez des juvéniles de Liza sp. en considérant trois scenarii : (i) la dispersion mécanique de la nappe simulant une dispersion naturelle due aux conditions météorologiques ; (ii) la dispersion chimique de la nappe simulant l’application de dispersant ; (iii) l’absence de dispersion de la nappe simulant son confinement avant récupération. La toxicité de chaque condition a été évaluée au travers d’une mesure de la mortalité sur un groupe d’individu, par l’estimation des performances de nage et de la capacité métabolique au niveau de l’organisme, et par une approche multimarqueur au niveau de l’organe.La comparaison entre une nappe de pétrole non dispersée et une nappe de pétrole dispersée chimiquement montre que l’application de dispersant entraine une augmentation des phénomènes de mortalité et une diminution, au niveau hépatique et branchial, des capacités de défense contre les xénobiotiques. A l’inverse, la comparaison entre une nappe de pétrole dispersée mécaniquement et chimiquement montre que, lorsque l’agitation de la mer est importante, l’application de dispersant ne semble pas potentialiser la toxicité du pétrole.Ces résultats suggèrent que (i) la récupération de la nappe de pétrole devrait être considérée comme une technique de lutte prioritaire sur l’utilisation de dispersant ; (ii) l’application de dispersant pourrait être considérée lors de conditions météorologique appropriées.