Auteur / Autrice : | Julien Jeandesboz |
Direction : | Didier Bigo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse traite de la formation des politiques de voisinage de l’Union européenne, des enjeux et des modalités qui y sont associés. A travers le voisinage il s’agit, pour reprendre la formule institutionnellement consacrée, d’« éviter la formation de nouvelles lignes de démarcation ». En ce sens, la question du voisinage nous invite à réfléchir sur la problématique de l’altérité et sur les processus par lesquels se constituent l’identité et la différence. L’hypothèse sur laquelle se construit notre réflexion, à ce titre, est que la généralisation apparente de la référence au voisinage dans les arènes gouvernementales européennes ne recouvre pas pour autant des usages uniformes. Il y a, en d’autres termes, des usages du voisin et, partant, des politiques de voisinage plutôt qu’une seule. Pour examiner cette hypothèse, nous proposons de faire travailler la notion foucaldienne de gouvernementalité dans une perspective de sociologie politique de l’international et des processus de construction européenne. A partir de la reconstruction de la genèse du voisinage développée dans la première partie, nous identifions trois séries d’usages, centrées respectivement autour de la question de la prospérité, des circulations et de l’(in)sécurité, que nous examinons successivement dans la suite de ce travail.