Auteur / Autrice : | Mohamed-Ali Adraoui |
Direction : | Gilles Kepel, Catherine Wihtol de Wenden |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le salafisme fait écho à un fondamentalisme musulman. L’islam se caractérise par une pluralité de courants et celui-ci cherche à réhabiliter la foi et la pratique des premiers croyants, les Salaf Salih (« Pieux Devanciers »). Cette approche est puritaine et cherche à faire revivre le modèle de société qui prévalait au début de cette religion. Cependant, ce courant se divise en plusieurs branches opposées qui se signalent notamment par leur rapport au politique. Certains salafis sont adeptes de la lutte armée pour renverser des régimes honnis pour leur « trahison » envers l’islam. D’autres sont réformistes et participent aux élections dans le cadre d’un activisme politico-religieux. D’autres, enfin, se reconnaissent dans une démarche quiétiste et, en apparence, apolitique. Cette dernière acception donne lieu à une socialisation économiquement engagéé et apolitique. Les adeptes ont l'impression qu'ils forment un "groupe sauvé" et qu'ils vivent en rupture. Toutefois, cette dernière doit d'abord se concevoir comme un langage en ce que le religieux vient redéfinir des liens avec le reste de la société qui préexistaient. L'identité salafie reprend de nombreux codes de la postmodernité tels que l'apolitisme et le consumérisme.