Thèse soutenue

Caractérisations biochimique anatomique et comportementale des souris dépourvues de la protéines STOP : un modèle expérimental pour l'étude de symptômes psycho-affectifs

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Auteur / Autrice : Vincent Fournet
Direction : Annie Andrieux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences neurobiologie
Date : Soutenance le 05/12/2011
Etablissement(s) : Grenoble
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale chimie et science du vivant (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des neurosciences de Grenoble
Jury : Président / Présidente : Rémy Sadoul
Examinateurs / Examinatrices : Annie Andrieux, Jean-Marie Launay
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Belzung, Philippe De deurwaerdere

Mots clés

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Résumé

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La protéine STOP (MAP6) associée aux microtubules joue un rôle clé dans l'architecture neuronale et la plasticité synaptique, dont les dysfonctionnements sont considérés comme étant impliqués dans la physiopathologie des maladies psychiatriques. En accord avec cette hypothèse, la délétion de la protéine STOP chez la souris, conduit à des altérations neuroanatomiques, biochimiques et comportementales, en partie atténuées par des traitements antipsychotiques. Dans cette étude, nous avons tout d'abord examiné les possibles altérations des systèmes monoaminergiques chez les souris STOP KO. Chez les souris mutantes, les marqueurs sérotoninergiques et noradrénergiques sont accumulés dans le mésencéphale et, au contraire fortement diminués dans toutes les régions de projections du cerveau antérieur. De plus, ces déséquilibres monoaminergiques sont associés à une augmentation du statut dépressif, une diminution du statut anxieux et des déficits dans des tâches d'apprentissage et de mémorisation. Les effets d'un traitement chronique par la fluoxétine ou par l'épothilone D, un composé analogue du taxol stabilisant les microtubules, sur l'humeur et les performances cognitives des souris STOP KO ont aussi été évalués. Le traitement chronique par la fluoxétine induit des effets paradoxaux sur le statut dépressif et le statut anxieux des souris STOP KO suivant les tests effectués, probablement à cause d'une hypersensibilité au stress. En revanche, les traitements chroniques à la fluoxétine et à l'épothilone D ont amélioré la mémoire à court terme des souris STOP KO. Dans l'ensemble, ces résultats indiquent que la délétion de la protéine STOP chez la souris induit de fortes altérations de l'humeur et des performances cognitives et que la protéine STOP pourrait avoir un rôle crucial dans le développement des systèmes monoaminergiques.