Thèse soutenue

Facteurs limitant l'endurance au débit maximal d'oxygène chez l'homme
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Auteur / Autrice : Hélène Petot
Direction : Véronique Billat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie
Date : Soutenance le 30/11/2011
Etablissement(s) : Evry-Val d'Essonne
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale des Génomes aux organismes (Versailles ; 2000-2015)
Jury : Président / Présidente : Gilles Dhonneur
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Ferry, Laurence Mille-Hamard
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Besse

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Le débit maximal d’oxygène (VO2max), aussi appelé consommation maximale d’oxygène, est actuellement l’un des paramètres central pour la compréhension de la physiologie humaine lors d’un effort physique. Plus ce débit est important et plus le sujet, sportif ou non, est capable de fournir une grande quantité d’énergie pour courir, sauter, voir courir plus vite, sauter plus haut… Ainsi, le temps pendant lequel l’homme est capable de soutenir cette valeur de débit maximal (endurance au VO2max) est l’un des facteurs déterminant de la performance. Plus ce temps est long et plus le sujet maintient une haute vitesse de course. C’est pourquoi, de nombreuses études dans le domaine de la physiologie humaine et sportive se sont attachées à analyser les facteurs limitants le VO2max et l’endurance au VO2max. Néanmoins, si les facteurs limitants du VO2max sont aujourd’hui largement acceptés, les facteurs limitant l’endurance au VO2max restent encore à déterminer. La mise en place d’un modèle expérimental innovant utilisant comme variable indépendante la VO2max et non la puissance, comme cela était fait habituellement, a permis de mettre en évidence les facteurs limitant l’endurance au VO2max. Grâce à ce modèle, nous avons démontré que l’endurance au VO2max dépend de variations de puissance (ou de vitesse) durant cet effort au VO2max. Cette variation de puissance permet d’épargner les réserves du métabolisme anaérobie. Ainsi, nous avons montré que ces réserves anaérobies sont également un facteur limitant de l’endurance au VO2max. De plus, l’endurance au VO2max n’est pas corrélée au VO2max des sujets. Autrement dit, un sujet, avec un VO2max bas sera capable de soutenir longtemps son VO2max, s’il a en contre partie une grande capacité anaérobie et s’il est capable d’adapter sa vitesse de façon adéquate lors de sa course. L’endurance au VO2max sera identique au niveau de la mer ou en altitude (3000m) et ne dépendra pas des facteurs cardiovasculaires intervenant dans l’équation de Fick, principaux facteurs limitants de l’amplitude du VO2max. L’ensemble de ses résultats a donc permis, pour la première fois, de déterminer des facteurs limitant l’endurance au 2max qui sont différents des facteurs limitant l’amplitude du VO2max. Ces nouvelles connaissances sur l’endurance trouveront des applications dans la planification des entraînements sportifs afin d’améliorer la qualité des entraînements et en épargnant le surentraînement aux sportifs. De plus, ces données pourraient être également mise en œuvre chez les sujets dont les capacités physiques ont été endommagées par des pathologies (cardiaques, respiratoires par exemple).