Thèse soutenue

Les chapitres du "Livre des morts" dans la cour de la tombe d'Haroua (TT37) : Analyse et comparaison avec les tombes monumentales tardives

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Auteur / Autrice : Silvia Einaudi
Direction : Christiane Zivie-Coche
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences religieuses
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences religieuses

Résumé

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La tombe d’Haroua (TT 37), datée de la XXVe dynastie, est le premier grand monument funéraire édifié dans la nécropole thébaine de l’Assasif à l’époque tardive. Haroua, dont le titre principal était celui de « grand majordome de l’épouse divine », vécut entre la fin du VIIIe et le début du VIIe siècle av. J. -C. (floruit entre 720 et 680 av. J-C. Environ), en exerçant son activité au service d’Amenirdis Ière, fille du roi kouchite Kachta. Grâçe à sa haute fonction dans le cadre de l’institution de la « divine adoratrice », Haroua détenait un pouvoir important et, en même temps, avait beaucoup de moyens à sa disposition, qui lui ont permis de bâtir une tombe monumentale, imprégnée d’aspects archaïsants et caractérisée par la forte présence d’éléments des cultes osirien et solaire. Son hypogée s’inscrit d’ailleurs dans le cadre des croyances religieuses thébaines de l’époque tardive et, notamment, des rites décadaires de Djemê, centrés dans le petit temple de Medinet Habou. La cour à portiques de la tombe d’Haroua, qui deviendra ensuite un élément typique des tombes tardives de l’Assasif, a les parois, les piliers et les demi-piliers gravés avec des scènes et des textes funéraires très soignés, même si partiellement endommagés. En ce qui concerne les textes, il s’agit de certains chapitres du Livre des Morts : 15 b-c-d, 45, 50, 55, 89, 91, 106 et 154, pourvus de leurs vignettes, dont l’étude est l’objet principal de cette thèse. L’analyse des inscriptions, en comparaison surtout avec le décor des autres hypogées monumentaux de l’Assasif, montre que la tombe d’Haroua a joué un rôle significatif en tant que modèle dans le développement de la nécropole des XXVe-XXVIe dynasties.