Thèse soutenue

Dolomies hydrothermales dans les carbonates de plateforme (albien précoce) de la zone de Ranero (NO de l’Espagne) : distribution, pétrographie, géochimie et genèse

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Auteur / Autrice : Mumtaz Muhammad Shah
Direction : Daniel Garcia
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre
Date : Soutenance le 20/10/2011
Etablissement(s) : Saint-Etienne, EMSE en cotutelle avec KU Leuven (1970-....)
Ecole(s) doctorale(s) : ED SIS 488
Partenaire(s) de recherche : Entreprise : Institut français du pétrole Énergies nouvelles (Rueil-Malmaison, Hauts-de-Seine)
Laboratoire : Centre Sciences des Processus Industriels et Naturels - Département Géochimie, environnement, écoulement, réacteurs industriels et cristallisation - Katholieke Universiteit Leuven - Département GéoSciences et Environnement
Jury : Président / Présidente : Jean-Luc Potdevin
Examinateurs / Examinatrices : Rudy Swennen, Fadi Nader
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Luc Potdevin, François Roure

Résumé

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Ce mémoire décrit les corps dolomitiques des zones de Ranero et El Moro (vallée de la Karantza, zone Cantabrique, NO de l’Espagne) et précise les variations temporelles et latérales de leurs attributs pétrographiques et géochimiques. Les corps dolomitiques sont portés par les calcaires Albiens, déposés sur la marge du bassin Basque-Cantabrique en période d’intense subsidence. Les dolomies sont formées par replacement et par cémentation, et précédées et suivies par divers types de ciment calcitique. L’étude pétrographique, minéralogique et géochimique (XRD, ICP, XRF, isotopes stables et Sr) est conduite le long de sections transverses sur les corps dolomitiques et permet de comparer les caractéristiques de plusieurs stades de circulations hydrothermales. Deux épisodes contrastés de dolomitisation sont identifiés. Les dolomies précoces sont ferreuses, très localement associées à une minéralisation de type MVT, appauvries en δ18O (de -14 à -10‰ V-PDB) et remplacent largement les calcaires massifs en générant des zebras. Les dolomies tardives sont non-ferreuses, plus sévèrement appauvries en δ18O (-19 to -15‰ V-PDB), et ne semblent pas remplacer le calcaire mais, au contraire, les dolomies précoces. Toutes ces dolomies sont pratiquement stœchiométriques (49.76 à 51.59 mole% CaCO3). Leurs inclusions fluides ont piégé des saumures de haute température (Th de 120 à 200°C). Leur contenu en Sr, radiogénique, suggère que les fluides responsables de la dolomitisation ont préalablement circulé à travers des roches silicoclastiques. La texture comme les propriétés pétrophysiques des dolomies sont largement affectées par les déformations cataclastiques et un épisode tardif de dédolomitisation (météorique).Le premier épisode de dolomitisation résulte probablement de l’expulsion des fluides issus de la compaction du bassin adjacent et de leur migration le long des fractures affectant la marge de la plateforme carbonatée Albienne. Ces fluides précoces étaient riches en Mg, Fe et peut-être légèrement acides pour pouvoir remplacer les calcaires. Les fluides responsables du deuxième épisode de dolomitisation sont pauvres en Fe, paraissent plus chauds et en relation avec une anomalie thermique.