Thèse soutenue

FR  |  
DE
Auteur / Autrice : Anna Kristin Langenbruch
Direction : Michael WernerSusanne Rode-Breymann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musique, histoire, société
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris, EHESS en cotutelle avec Hochschule für Musik, Theater und Medien Hannover

Résumé

FR  |  
EN

Ce travail étudie comment les musiciens et musiciennes germanophones qui se réfugiait à Paris entre 1933 et 1939 vivaient leur exil parisien. Partant des concepts de l’histoire culturelle, cette étude s’intéresse aux possibilités d'action et pratiques, aux modes de perception et aux constructions de sens des musiciens exilés, ainsi qu’aux réactions des acteurs sur place qui sont confrontés à leur arrivée. Comment les musiciens parviennent-ils à s'approprier les espaces nouveaux qui s’ouvrent a eux dans l‘exil parisien ? Comment donnent-ils du sens à leur exil ? Quelles sont les réactions du monde musical parisien ? Quel rôle attribue-t-on à la musique au sein de la culture de l’exil germanophone à Paris ? En s’appuyant sur des archives françaises jusqu’alors peu exploitées pour ce sujet, particulièrement sur les sources policière et de l'administration culturelle, ainsi que sur la presse française, les journaux de l’exil et les enregistrements contemporains, cette étude dresse un portrait nuancé de l’exil musical a Paris dans la perspective de l’histoire croisée. À travers l’analyse d’un réseau d'espaces musicaux de la radio aux théâtres d’opérettes d’un côté, et des questions transversales sur les croisements de la vie musicale amateure et professionnelle et sur le rôle de la musique au sein des associations culturelles de l'exil de l’autre - analyse complétée par des profils statistiques et des trajectoires individuelles -, l’exil des musiciens germanophones à Paris est présenté dans toute son ambivalence : créativité et angoisses existentielles, croisements culturels et séparations volontaires, espace éphémère ou durable de l’action musicienne.