Thèse soutenue

Les méthodes de renforcement musculaire atteignent-elles leurs objectifs? : quels sont leurs ratios bénéfice -risque en terme de sport santé?

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Auteur / Autrice : Eric Watrin
Direction : Denis Theunynck
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et techniques des activités physiques et sportives
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Littoral
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire recherche littorale en activités corporelles et sportives (Dunkerque, Nord)

Résumé

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Le nombre de pratiquants en musculation s’accroît d’année en année avec pour premier objectif la recherche d’un développement musculaire à « visée esthétique », et pour objectifs secondaires le « renforcement musculaire » et « l’entretien fonctionnel ». Le débat au sein des clubs se centre principalement sur les méthodes à employer pour obtenir rapidement un accroissement visuel de la masse musculaire. L’empirisme et parfois des pratiques « dopantes » s’installent très vite et légitiment la crainte d’une pratique déviante et pathogène de la musculation. L’objet premier de notre étude a été d’évaluer sur trois années l’efficacité de deux méthodes d’entrainement (A, groupe expérimental avec un protocole d’entraînement et de suivi répondant à des critères physiologiques et B, groupe témoin avec des méthodes d’entraînement libres). Les paramètres observés sont le taux de masse grasse (TMG), le taux de masse musculaire squelettique (TMMS), la performance aérobie ( V& O2 maximale), la puissance anaérobie alactique des jambes (test de Sargent), la fonction rénale (créatinine sanguine et urinaire, urée sanguine, micro albuminurie) et le métabolisme glucido-lipidique (dosage du cholestérol, des triglycérides et des marqueurs associés). Ces différents déterminants de santé sont regroupés au sein d’un score. Nos résultats mettent en évidence une baisse significative du rapport TMG/TMMS dans le groupe A (-23% vs -5% pour le groupe B) essentiellement due à une baisse du TMG. Nous observons que l’évolution du TMG est plus homogène pour les sujets du groupe expérimental (A). On observe de la même façon une augmentation de la V& O2 maximale dans ce groupe. La puissance anaérobie alactique progresse plus faiblement dans ce même groupe expérimental (moyenne 2. 64% vs 8. 32% dans le groupe B) et nous observons, à nouveau, une moins grande dispersion interindividuelle des résultats pour les sujets du groupe A. Les scores réalisés à partir des déterminants de santé choisis dans notre étude sont meilleurs pour les sujets du groupe expérimental. Nous pouvons également noter une progression plus cohérente du rapport déterminants/performance chez les sujets tests que dans le groupe témoin. Les performances du groupe expérimental (A) augmentent significativement et cette amélioration n'a pas d'effet néfaste sur les bilans métaboliques et rénaux. Lors de ce suivi longitudinal de trois ans, le groupe A voit son score de déterminants de santé/performance augmenter de 6%, alors que celui du groupe B n'augmente que de 1%.