Thèse soutenue

L’écriture poétique, d’espaces et de rythmes : regards croisés sur six recueils de la poésie hispanophone contemporaine : Rubén Darío, Cantos de vida y esperanza (1905) ; Juan Ramón Jiménez, Diario de un poeta reciencasado (1916) ; Rafael Alberti, Marinero en tierra (1924) ; Vicente Aleixandre, Espadas como labios (1932) ; Pere Gimferrer, Arde el mar (1966) ; Leopoldo María Panero, Teoría (1973)
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Auteur / Autrice : Lucie Lavergne
Direction : Bénédicte Mathios
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes ibériques
Date : Soutenance le 26/11/2011
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, France)
Jury : Président / Présidente : Annick Allaigre-Duny
Examinateurs / Examinatrices : Miguel Olmos, Marie-Claire Zimmermann, Isabelle Chol
Rapporteurs / Rapporteuses : Annick Allaigre-Duny, Miguel Olmos

Résumé

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Par les analyses croisées de six recueils de la poésie hispanophone du XXe siècle, cette thèse se propose de définir l’écriture poétique à travers son rythme. Ce dernier est envisagé relation avec la notion d’espace. Partant de l’association traditionnelle du rythme et de la métrique, la première partie observe comment l’espace métrique de l’écriture versifiée, par sa structure, ses frontières, met en jeu la loi et sa transgression. En revanche, la seconde partie considère l’espace comme « substance », c’est-à-dire qu’elle observe l’écriture dans son déroulement même, d’abord langagier et phrastique. Centrée sur la figure de la ligne, cette seconde conception du rythme implique également la temporalité, contenue dans les mots (les verbes), et engendrée par l’agencement des phrases. Dans les recueils, cependant, la linéarité est parfois disloquée par différents phénomènes ayant trait au langage (dissolution de la syntaxe), au vers (enjambements, échelonnement) et à la spatialisation. Le dernier chapitre de la seconde partie est donc consacré à la visibilité de l’écriture sur la page. Cette dernière, corps de l’écriture, révèle dans le poème le corps de l’écrivant. C’est sur le sujet et ses différents visages et représentations que se centre notre dernière partie. Le rythme apparaît, enfin, comme une mosaïque d’espaces du discours et d’espaces de sens (et d’images) qui implique tout autant le locuteur que le lecteur.