Thèse soutenue

Étude du rôle du lymphocyte B dans la tolérance périphérique
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Auteur / Autrice : Sébastien Lemoine
Direction : Christophe Jamin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie et santé
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Brest

Résumé

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Le système immunitaire est équipé de nombreux points de contrôle pour maintenir la tolérance et prévenir l'autoimmunité. Les mécanismes opérant en périphérie sont principalement médiés par les lymphocytes T régulateurs. Dans le contexte de l’autoimmunité, les lymphocytes B sont généralement considérés pathogéniques car produisant des anticorps pouvant causer des dommages aux tissus ciblés. Cependant leur déplétion dans plusieurs modèles murins de maladies autoimmunes induit une pathologie plus sévère, donnant ainsi aux lymphocytes B un rôle régulateur insoupçonné. Des pistes ont été découvertes chez la souris quant au mécanisme d’action et au phénotype de ces cellules B régulatrices et deux sous populations de lymphocytes B sécrétant de l'interleukine 10 ont été décrites. Cependant malgré un intérêt croissant pour la biologie des lymphocytes B régulateurs, l’existence d’une population équivalente chez l’homme est toujours controversée. Cette étude montre que les lymphocytes T activés peuvent induire leur propre régulation par un mécanisme qui dépend des lymphocytes B. Les lymphocytes B régulateurs identifiés comme CD19high IgD+ CD24high CD38high CD5high, inhibent la prolifération et la sécrétion des cytokines pro-inflammatoires des lymphocytes TH1. Deux mécanismes distincts sont requis. L’inhibition des sécrétions des lymphocytes T fait intervenir l’interleukine 10 sécrétée par les lymphocytes B et l’inhibition de la prolifération des lymphocytes T fait appel à l’induction de lymphocytes T régulateurs. L’évaluation de cette nouvelle fonction régulatrice dans les maladies autoimmunes montre que la régulation médiée par les lymphocytes B est déficiente dans le Lupus Erythémateux Disséminé.