Thèse soutenue

Etude des déterminants immunologiques et virologiques du risque de cancer chez les personnes vivant avec le VIH
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Auteur / Autrice : Mathias Bruyand
Direction : Fabrice Bonnet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences, technologie, santé. Epidémiologie et santé publique
Date : Soutenance le 07/07/2011
Etablissement(s) : Bordeaux 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Simone Mathoulin-Pelissier
Examinateurs / Examinatrices : François Dabis
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Costagliola, Vincent Le Moing

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les cancers représentent une cause importante de morbidité et de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH. Ce travail s’est inscrit dans l’étude des déterminants immunologiques et virologiques du risque de cancer au sein de la Cohorte ANRS CO3 Aquitaine. Ces facteurs de risque ont été étudiés à l’aide de modèles de Cox à entrée retardée et variables dépendantes du temps dans deux études de cohorte. Une étude cas-témoins nichée dans la Cohorte Aquitaine a recherché à l’aide de modèles de régression logistique conditionnelle un rôle du cytomégalovirus (CMV) dans le risque de cancer.Entre 1998 et 2006, 4 194 patients ont présenté 251 cancers. Une charge virale >500 copies/mL était un déterminant du risque de cancer classant sida (Risque Relatif [RR] = 3.3, Intervalle de Confiance à 95% [IC] : 2.1–5.2, p <0.001) ainsi qu’un taux de lymphocytes CD4 (CD4) <200 cellules/mm3 (RR=6.3, IC : 4.2–9.4, p <0.001). Un taux de CD4 <500 était associé à un risque augmenté de présenter un cancer non classant sida (RR=2.1, IC : 1.4–3.1, p <0.001). Parmi 2 864 patients ayant présenté 16 hépatocarcinomes, un taux courant de CD4 <500 était un facteur de risque de cancer (RR=10.3, IC : 1.3–82.8, p=0.03), mais pas la durée cumulée d’exposition antérieure à des CD4 <500 (p=0.8).Une ADNémie plasmatique à CMV positive n’était pas associée au risque de cancer (p=0.54) chez 143 cas et 284 témoins.Ces résultats sont en faveur du maintien chez les personnes vivant avec le VIH d’une charge virale plasmatique indétectable et d’un taux de CD4 >500 cellules/mm3, si besoin à l’aide des traitements antirétroviraux, afin de prévenir le risque de cancer en plus des mesures préventives traditionnelles.