Reconstitution faciale par imagerie 3d : variabilité morphométrique et mise en oeuvre informatique
Auteur / Autrice : | Pierre Guyomarc'h |
Direction : | Hélène Coqueugniot, Christine Couture |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie biologique |
Date : | Soutenance le 28/11/2011 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et Environnements (Pessac, Gironde) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : De la Préhistoire à l'Actuel : Culture, Environnement et Anthropologie (Talence) |
Jury : | Président / Présidente : Gérald Quatrehomme |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Dutour, Pascal Murail, Yves Schuliar | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Cristina Cattaneo, Dirk Vandermeule |
Mots clés
Résumé
La reconstitution faciale a pour but de restituer le visage d’un individu à partir de la morphologie de son crâne. Cette technique est utilisée en anthropologie médico-légale pour apporter de nouveaux témoignages dans l’identification de restes humains. Les objectifs de thèse sont d’établir une base de données crânio-faciale 3D de Français grâce à l’imagerie médicale, de tester les règles traditionnelles de reconstitution, et de quantifier les corrélations morphologiques entre tissus osseux et cutanés. Des examens hospitaliers par scanner tomodensitométrique (18 – 96 ans ; sexe ratio 1,16:1) ont été traités avec le logiciel TIVMI pour reconstruire avec précision les surfaces osseuses et cutanées. Plus de 200 points de repère ont pu être positionnés sur 500 individus, en suivant un protocole précis (répétabilité et reproductibilité vérifiées). L’extraction de distances Euclidiennes a permis de tester plusieurs règles traditionnelles, et d’étudier la spécificité et la variabilité des épaisseurs de tissus mous. Parallèlement, les coordonnées 3D des points ont été analysées par morphométrie géométrique. Les covariations entre groupes de points osseux et cutanés ont pu être quantifiées, ainsi que les asymétries, allométries, et influences de l’âge et du sexe sur les variations de conformation. Ces résultats ont permis l’élaboration d’une méthode d’estimation de la position des points de repère du visage, et la création (en collaboration avec le LaBRI) d’un module de reconstitution faciale nommé AFA3D. Basé sur le principe de déformation d’un visage synthétique, ce logiciel restitue la forme la plus probable du visage en fonction de la position de 78 points crâniométriques.