Thèse soutenue

Contribution à l'étude de la réactivité comportementale chez des enfants de 7 à 11 ans : le devenir potentiel du retrait passif à l'activité violente
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Auteur / Autrice : Ingrid Monchy Ternois
Direction : Émile-Henri Riard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Amiens
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale en Sciences humaines et sociales (Amiens)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Émile-Henri Riard, Constantin Xypas, Georges Masclet, Jean-William Wallet

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La société actuelle est confrontée aux problèmes récurrents de la violence des enfants : violence à l'encontre de l'environnement physique et humain mais aussi retournée sur soi. La thèse est une contribution à l'étude de l'émergence de cette violence chez des enfants tout-venant des deux sexes considérés aux âges de 7-8 ans (âge de la sociabilité) et 10-11 ans (âge de la socialisation). L'approche théorique appréhende les processus socialisateurs au niveau affectif; intellectuel et psychosocial. Elle permet de mettre en avant qu'ils sont fondés sur des influences externes dues à la famille, à l'école et à la société d'une part, sur des influences internes, individuelles dû aux transformations physiologiques, cognitives et affectives d'autre part. La problématique et les hypothèses reposent premièrement sur l'impact socialisateur des styles éducatifs familiaux, deuxièmement sur l'impact scolaire en terme de normalisation comportementale des apprentissages sociaux, troisièmement sur l'impact des transformations de l'estime de soi entre les âges considérés ; les trois domaines analysés interagissant entre eux, en particulier en fonction du statut et du rôle dévolus aux 84 enfants concernés dans les familles et à l'école au sein de leurs milieux semi-ruraux du Vimeu. L'analyse psychosociologique et clinique des données recueillies à l'aide d'outils étalonnés (Dynamique Personnelle et Images, Nathan Scolaire, Echelle de développement psychosocial de Zazzo et Hurtig, Test d'Estime de soi de Coopersmith) permet de saisir : premièrement l'impact fondamental des styles éducatifs auxquels sont soumis les enfants, deuxièmement le versant réactionnel individuel de ceux-ci ; lequel s'exprime de manière égale ou différente à l'école. L'étude constate que vis-à-vis des mères souvent perçues comme les agents éducatifs premier, mais aussi vis-à-vis des pères : autoritarisme ne fait pas autorité de manière systématique au regard des enfants. Son effet est déstabilisant et provoque soit la réactivité (agressive), soit la passivité (victimisation), soit l'alternance des deux conduites. Les enfants de 7-8 ans sont essentiellement en attente d'un humanisme adulte fait de reconnaissance, de considération et d'écoute de leur personne. Ceux qui sont socialisés dans le laxisme se caractérisent fréquemment par une estime de soi déséquilibrée par excès souvent, par défaut quelquefois. Certains apparaissent de manière manifeste en attente de rencontres résilientes. Le cheminement potentiel vers l'agressivité et la violence se manifeste au travers de deux tendances : d'abord celle de l'agression avec la présence fréquente de conduites à risque à l'encontre d'autrui ou de soi souvent exprimées sur un mode ludique. Elle est renforcée par la familiarité avec les jeux électroniques qui dénaturent la réalité des faits violents ; ensuite celle de la victimisation exprimée au travers d'une estime de soi déficitaire ou déséquilibrée également sensible dans un développement psychosocial manquant d'autonomie réelle et véritable. Les troubles relationnels constatés se manifestent par un niveau d'hyperactivité ou au contraire par une passivité comportementale sensible dans les processus vitaux d'accommodation et d'assimilation des fonctions de socialisation vécus à l'école et dans les familles : ils portent sur la manière déséquilibrée d'accéder aux sens de la morale, de l'équité, de l'échange, de la justice et de la citoyenneté.