Thèse soutenue

Biomécanique de la locomotion humaine : influence de la chaussure et de la fatigue sur les ajustements neuro-mécaniques.

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Auteur / Autrice : Cédric Morio
Direction : Eric BertonCaroline Nicol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biomécanique
Date : Soutenance le 09/12/2011
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences du Mouvement Humain (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des Sciences du Mouvement Etienne Jules Marey (ISM)
Jury : Président / Présidente : Jeanick Brisswalter
Examinateurs / Examinatrices : Eric Berton, Caroline Nicol, Jeanick Brisswalter, Franck Barbier, Romuald Lepers, Charlie Barla
Rapporteurs / Rapporteuses : Franck Barbier, Romuald Lepers

Résumé

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Bien qu’il soit recommandé de pratiquer tout au long de sa vie une activité physique régulière pour se maintenir en bonne santé, peu d’études portent sur les modifications des patrons locomoteurs lors de la répétition de séances à 2 ou 3 jours d’intervalle. Lorsqu’elles sont intenses ou inhabituelles, les formes naturelles de locomotion pédestre – dites de type cycle étirement-détente (CED) – se caractérisent par des perturbations structuro-fonctionnelles et proprioceptives qui peuvent perdurer plusieurs jours. Ces déficiences sont autant de sources de risques accrus de blessures lors de la répétition d’une pratique sportive. Ce travail doctoral a pour objectif (i) d’examiner les effets immédiats et retardés d’exercices épuisants de type CED sur les paramètres neuromécaniques de la locomotion humaine en conditions de marche, de course et de sauts et (ii) d’étudier l’influence combinée d’une pratique pieds nus vs. pieds chaussés. Nos résultats ne révèlent pas de modification significative des patrons locomoteurs en phase de récupération immédiate (post-exercice) mais démontrent l’intervention de stratégies compensatrices et/ou protectrices en phase de récupération retardée (2ème jour posteffort). Ces stratégies diffèrent entre les conditions de marche et de course. Nos travaux soulignent également l’importance de discriminer les stratégies adoptées dès la première minute de l’exercice des ajustements ultérieurs apparaissant pendant la phase dite d’optimisation du CED. Par contre, les différences observées entre les conditions de course pieds nus vs. pieds chaussés restent étonnamment similaires avec la fatigue. Le port de chaussures se traduit par une réduction des chocs d’impact mais également par une restriction des mouvements naturels du pied et par une éversion accrue dont il conviendrait d’étudier les conséquences lors de la répétition en état de fatigue d’exercices de plus longue durée.