Thèse soutenue

Rôle du glucagon like peptide-1 et de la dipeptidyl peptidase 4 dans le contrôle de la glycémie : influence des lipides nutritionnels

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Auteur / Autrice : Myriam Masseboeuf
Direction : Rémy Burcelin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie animale
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Toulouse 3

Mots clés

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Résumé

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En réponse à une charge orale en glucose, la régulation de l'homéostasie glucidique est dépendante d'un " arc réflexe métabolique anticipateur " dont la sécrétion d'hormones intestinales et l'activation du nerf vague, sont les premières informations du statut énergétique de l'organisme alors transmises au cerveau. Le glucagon like peptide-1 (GLP-1), sécrété par l'intestin en réponse au glucose, est reconnu pour sa propriété insulinotropique mais dont le mode d'action reste à définir. En effet, on observe paradoxalement que malgré son importance biologique sur la sécrétion d'insuline ce peptide est très rapidement (moins d'une minute) dégradé par la dipeptidyl peptidase IV (DPP-IV) dans la sphère entéro-portale. Pour en étudier la signification physiologique nous avons utilisé dans un premier temps une faible dose d'un inhibiteur de la DPP-IV administrée par voie orale, la sitagliptine. Nous avons mis en évidence que seule la sécrétion entéro-portale du GLP-1 permettrait une diminution relative de la glycémie en réponse à une charge orale en glucose. Par utilisation de l'antagoniste du récepteur au GLP-1, l'exendine 9, nous avons constaté que cette diminution partielle de la glycémie par le GLP-1 intestinal permet alors le recrutement du GLP-1 cérébral insulinotropique. La mesure de l'activité électrique du nerf vague démontre que l'axe " intestin-cerveau " est bien recruté. D'autre part, le dipeptide généré par la dégradation du GLP-1 actif, l'histidine-alanine, induirait un rétrocontrôle des effets du GLP-1 sur le pancréas en diminuant la sécrétion d'insuline et en augmentant la sécrétion de glucagon. Dans un second temps, l'utilisation d'une forte dose orale de sitagliptine (40mg) pour laquelle la concentration plasmatique de GLP-1 dans le sang portal est fortement augmentée, a induit une diminution accrue de la glycémie qui n'a donc pas permis le recrutement du GLP-1 cérébral et qui n'a pas favorisé la sécrétion d'insuline. Nous avons validé que les récepteurs entéro-portaux du GLP-1, qui agissent indépendamment de la sécrétion d'hormones pancréatiques, sont bien impliqués dans la régulation de la glycémie par la sitagliptine. . .