Thèse soutenue

Mise au point d'un modèle d'étude de la maladie vasculaire du greffon

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Auteur / Autrice : Bertrand Marcheix
Direction : Robert SalvayreMogens Thomsen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiopathologie
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Toulouse 3

Résumé

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Situation du sujet : En dépit des progrès réalisés en matière d'immunosuppression, la maladie vasculaire chronique (MVC) reste la première cause de perte du greffon après un an. Les modèles expérimentaux apparaissent indispensables pour une meilleure compréhension des mécanismes impliqués. Les modèles classiques sont limités par des difficultés de transposition des résultats à des situations cliniques chez l'homme. Objectif : Le but de ce travail était de développer un modèle d'étude original de la MVC. Il s'agissait de reconstituer de façon reproductible un conflit allogénique humain in vivo, chez des souris immunodéficientes. La mise au point de ce modèle supposait la réalisation de 4 étapes intermédiaires : 1. La mise en place d'un protocole de prélèvement à fins scientifiques chez les donneurs d'organes. 2. Le développement d'une technique assurant une humanisation reproductible de souris immuno- déficientes. 3. La mise au point d'une technique chirurgicale de greffe du segment artériel mésentérique humain chez la souris. 4. La mise en évidence de lésions de RVC dans le groupe de souris greffées humanisées en combinaison allogénique et l'absence de lésions dans le groupe contrôle isogénique. Matériels et méthodes : Un protocole de prélèvement de tissus humains chez les donneurs d'organes a été mis en place, à l'échelle régionale après avis favorables de l'Etablissement Français des Greffes et du Comité d'Ethique du CHU de Toulouse. Des souris SCID/Beige déficientes pour l'immunité T, B et NK ont été utilisées après vérification de l'absence d'immunité résiduelle (caractère " leaky "). Une première partie de ce travail a consisté à la mise au point du protocole d'humanisation : Des souris ont été réparties en 5 groupes recevant 5 à 100 millions de splénocytes humains et en 2 groupes recevant 5 ou 10 millions de cellules médullaires. Un prélèvement sanguin hebdomadaire permettait un typage des cellules humaines circulantes par cytométrie en flux, et dosage des IgG humaines par technique ELISA. Après sacrifice, les organes lymphoïdes étaient examinés en immunohistochimie et en cytométrie en flux à la recherche de cellules humaines. Dans une deuxième partie du travail, des souris SCID/Beige (non " leaky ") ont subi la greffe d'un segment d'artère mésentérique humaine issue de donneurs d'organes. Cinq à huit greffes ont été réalisées dans les 48 heures suivant chaque prélèvement multi organes. . .