Thèse soutenue

Emergence d'un nouveau modèle économique d'Airbus et ses conséquences sur les sous/co-traitants à travers l'hypothèse de financiarisation : une illustration par les systèmes embarqués aéronautiques
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Auteur / Autrice : Marie Lagasse
Direction : Gabriel Colletis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Toulouse 1

Résumé

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Depuis la fin des années 1990 de nouvelles formes d’organisation sont mises en place dans le secteur aéronautique au nom de la compétitivité, de la flexibilité et/ou de la rentabilité financière. Notre travail analyse les mutations stratégiques d’Airbus dans ce régime de croissance financiarisé. Nous cherchons à caractériser l’évolution structurelle de sa stratégie industrielle et de sa stratégie d’achat (processus de coévolution). L’avionneur européen opère un recentrage sur son cœur de métier, une externalisation accrue des compétences dites secondaires et une délocalisation des activités à faible valeur ajoutée. Ces mouvements supposent un repositionnement des acteurs dans la filière aéronautique et un glissement de leurs frontières productives. Il s’agit de mutations en matière d’intégration/désintégration verticale, une modification du paradigme productif d’Airbus et une complexification des relations clients/fournisseurs (Architecte intégrateur versus co-traitants et/ou « Risk-Sharing Partners »). A ce titre, les systèmes embarqués, domaine d’activité spécifique, servent d’illustration à notre analyse. Les transformations organisationnelles d’Airbus et de son réseau de sous-traitance sont le plus souvent expliquées par les facteurs historiques, économiques, politiques, industriels et technologiques. Cependant, nous préférons souscrire à la thèse que la financiarisation d’EADS est l’un des déterminants majeurs de ces mutations. Les choix stratégiques de l’avionneur européen sont désormais dictés par des considérations financières. Aussi, le début du 21ème siècle est-il marqué, pour Airbus, par l’émergence d’un nouveau modèle économique moins industriel et plus financiarisé basé sur la maximisation de la valeur actionnariale. Si ce nouveau modèle économique, qui repose sur une convention financière, renferme des avantages à court-terme, il comporte également des risques à moyen/long terme…