Thèse soutenue

La petite école des deux cités : genèse et contribution du mouvement des Écoles du Dimanche au développement de l'éducation populaire en France de 1814 à 1902 : un modèle d'éducation "pan-anthropique"

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Auteur / Autrice : Anne Ruolt
Direction : Loïc Chalmel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Rouen

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Si l’historiographie contemporaine est quasi unanime, se référant à la Révolution Française et au Rapport sur l’instruction de Condorcet pour établir l’acte de naissance de l’Éducation Populaire, selon Mallinson les Écoles du Dimanche (ÉdD) voilà ‘le vrai commencement de l’éducation populaire, ouverte à tous les enfants sans distinction’ ! Dans quelle mesure pouvons-nous vraiment parler des ÉdD comme pionnières en éducation au XIXe siècle en France ? Pourquoi leur absence dans l’historiographie classique ? Quelle cartographie des courants d’idées et de valeurs peut-on esquisser à partir des promoteurs de ce mouvement ? Fondée sur des sources archivistiques (manuscrits, PV d’AG, périodiques, mémoires, médailles commémoratives, documents iconographiques. . . ), d’acteurs des ÉdD (A de Staël, Ph-A Stapfer, F Guizot, L Cadoret, F Monod, J-P Cook, M Lelièvre) selon une approche a posterioriste, et une méthode herméneutique mais aussi statistique, cette thèse montre l’apport en éducation du courant ‘protestant-orthodoxe’ marqué par la ‘théologie du Réveil’ et caractérisé par le paradigme dooyeweerdien : ‘création-chute-rédemption’. La méthode ‘pan-anthropique’ est fondée sur l’anthropologie et le triangle pédagogique du comenusien Gauthey. Pour l’ancien pasteur de Pestalozzi l’éducation concerne le corps, l’esprit, le cœur et l’âme de l’homme et vise à ‘donner à toutes ses facultés le plus haut degré de développement dont elles sont susceptibles’. Cette École des deux cités, qui articule sans dualisme, la cité des hommes et celle de Dieu, est la première branche d’un espalier précurseur de la SEIPPF, des Écoles : déguenillées, missionnaires, du jeudi, de garde, de vacances. . .