Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Victor Sabarly
Direction : Dominique de Vienne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques. Sciences de la vie
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les microorganismes sont remarquablement adaptés à des environnements divers, changeants et imprévisibles. Escherischia coli est une bactérie d'importance en santé publique et compte parmi les plus versatiles. Sa diversité génétique intra-spécifique a été très étudiée et indique l'existence d'une plasticité du génome et d'une structure en phylogroupes. Alors que le métabolisme détermine la capacité d'une bactérie à exploiter les ressources, la diversité métabolique de l'espèce est mal connue. Pour comprendre le rôle des facteurs écologiques dans l'évolution de cette espèce, nous avons étudié l'importance et la structure de la diversité pour trois caractères métaboliques : la présence/absence de réactions au sein du réseau métabolique, la capacité à utiliser différentes sources de carbone et la variation des concentrations des protéines dans différents milieux. Nous avons montré que les réseaux métaboliques partagent un large noyau de réactions communes, et que leur part variable est structurée en fonction de la phylogénie. Toutefois, les phénotypes métaboliques ne sont pas liés aux phylogroupes et E. Coli constitue un unique groupe phénotypique, ce qui suggère l'absence de spécialisation pour l'utilisation de source de carbone. Ce travail révèle l'importance de la diversité métabolique intra-spécifique et suggère de nouvelles hypothèses à propos des relations génotype/phénotype. La diversité métabolique intra-spécifique étant très structurée par les ressources en interaction avec les souches mais peu par la phylogénie de l'espèce ou le mode de vie, elle pourrait brouiller le signal phylogénétique. En perspective, l'intégration des données expérimentales dans les modèles métaboliques permettrait de mettre en relation les concentrations des enzymes avec les taux de croissance.   ���