La présence et l’utilisation des écrits de l’Empereur Julien chez les auteurs païens et chrétiens du IVe au VIe siècle
Auteur / Autrice : | Pascal Célérier |
Direction : | Jean Bouffartigue |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures anciennes |
Date : | Soutenance le 14/12/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Hervé Inglebert |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Bouffartigue, Hervé Inglebert, Pierre Maraval, Pierre-Louis Malosse, Philippe Hoffmann | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Maraval, Pierre-Louis Malosse |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L’opinion commune pense généralement que les écrits de l’Empereur Julien n’ont guère irrigué la littérature grecque des siècles suivants. Du côté païen, les philosophes néoplatoniciens, auraient presque complètement ignoré son œuvre parce qu’ils n’y reconnaissaient pas vraiment de dimension philosophique. Quant aux écrivains chrétiens, surtout animés d’intentions polémiques contre le paganisme et l’Apostat, ils auraient fait peu de cas des écrits de Julien, peu cités et déformés. Une analyse du mode de citation des œuvres et un repérage systématique des grands concepts de Julien permet de nuancer et d’infirmer ces vues. En effet, des écrivains chrétiens comme Grégoire de Nazianze et Jean Chrysostome citent de nombreux termes empruntés au vocabulaire philosophico-religieux de Julien et les historiens ecclésiastiques comme Socrate de Constantinople et Sozomène mentionnent souvent de longs extraits de textes entiers, notamment les lettres. L’attitude des auteurs païens est plus ambiguë, oscillant entre un éloge de la valeur littéraire de ses écrits et un silence quasi absolu, lui-même ambigu car souvent associé à un double langage tendant à rendre un hommage appuyé à la théologie solaire et à l’antichristianisme de Julien. On peut suivre le fil de cette tradition polémique depuis Libanios, Ammien Marcellin et Saloustios jusqu’au philosophe Ammonios d’Alexandrie.