A quelles conditions les groupes échappent-ils aux biais dans le raisonnement ? Le rôle des méta-informations
Auteur / Autrice : | Dimitri Vasiljevic |
Direction : | Dominique Oberlé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 10/12/2010 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Patrick Gosling |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Oberlé, Patrick Gosling, Fabrizio Butera, Jorge Vala | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabrizio Butera, Jorge Vala |
Mots clés
Résumé
Dans le cadre de ma thèse, je me demande à quelles conditions le travail en groupe peut être le catalyseur susceptible de réduire les biais de raisonnement prégnants au niveau individuel. Particulièrement, je m’intéresse à l’heuristique de représentativité.Je réponds à cette question en m’inspirant du paradigme du partage des informations. Selon celui-ci, les membres des groupes ne partagent pas leurs informations uniques. Je postule qu’amener les groupes à discuter les informations pertinentes à la résolution du problème est le critère minimum, et peut-être suffisant pour garantir des performances de raisonnement optimales. J’ai pensé que ça pourrait être le cas si les participants disposaient de méta-informations les informant sur la distribution des informations au sein du groupe. Six études examinent le rôle des méta-informations sur la réduction des biais dans le raisonnement en groupe. Les résultats des 3 premières études mettent en évidence l’effet positif des méta-informations sur le travail en groupe.Dans les 3 études suivantes, je nuance le degré de généralité des conclusions antérieures. Mes résultats indiquent que les estimations individuelles préalables au travail en groupe peuvent elles aussi être affectées par la présence de méta-informations. De plus, celles-ci colorent la perception des membres du groupe quant à la pertinence des données uniques qu’elles désignent, les amenant à des raisonnements biaisés si ces données ne sont pas pertinentes. Enfin, l’effet des méta-informations sur le partage n’est pas positif à tous les coups : Si la coopération maximise leur effet, celui-ci est délétère lorsque la compétition règne parmi les membres du groupe.