Thèse soutenue

Les représentations des scientifiques chez les enfants, fille et garçons. Influence de la pratique des sciences à l'école primaire

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Auteur / Autrice : Marie-Odile Lafosse-Marin
Direction : Nicole Mosconi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 17/05/2010
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Nicole Mosconi, Catherine Agulhon, Jean Lamoure, Cendrine Marro, Anne-Sophie Godfroy-Genin, Bernadette Bensaude-Vincent
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Agulhon, Jean Lamoure

Résumé

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Les enfants se construisent des représentations de scientifiques dès les premières années de l'école primaire, elles auront du poids dans leur choix d’orientation à l’adolescence. Comment les facteurs sexe, scolarisation et milieu social y participent-ils ? Quels sont les effets d'un enseignement des sciences ? Des représentations ont été suscitées par association libre à partir d'une question posée aux enfants : Pour toi, qu'est-ce qu'un scientifique ? 1000 dessins légendés ont été analysés. Les représentations identifiées s’avèrent structurées autour d’un noyau central dont les éléments saillants sont plus négatifs que positifs. Le processus d'ancrage de figures masculines est très rapide chez les garçons, les femmes scientifiques étant hors du champ de leurs représentations. Il est plus conflictuel chez les filles dont le désir de savoir et d'expérimenter résiste à la pression des représentations sociales où l'homme domine. Des signes d’autocensure sont décelés chez quelques filles et enfants de milieux défavorisés.Une évolution des représentations, due à la pratique des sciences à l’école, apparait dans le nombre et la mixité des scientifiques dessinés, la diversité des activités et des thèmes évoqués. Quand ils ont expérimenté avec un jeune scientifique, les enfants se projettent davantage dans leur dessin. Le stéréotype de l’homme solitaire dans un laboratoire fermé est ébranlé, les sentiments d’inquiétude et d'inaccessibilité, réduits. Une réflexion sur le savoir, la création de savoir et sur le pouvoir que procure la science est amorcée. Cependant, 90% des enfants des écoles défavorisées de l’échantillon n’ont pas fait de science contre 45% pour ceux des écoles favorisées.