Thèse soutenue

Jules Champfleury (1821-1889) : littérature et caricature

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Auteur / Autrice : Michela Lo Feudo
Direction : Jean-Louis Cabanès
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 29/01/2010
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Charmaine Lee
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Cabanès, Charmaine Lee, Rita Stajano, Marie-Ève Thérenty, Silvia Disegni, Bernard Vouilloux
Rapporteurs / Rapporteuses : Rita Stajano, Marie-Ève Thérenty

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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« Inventée » en Italie à la fin du XVIe siècle, la caricature naît comme divertissement de l’artiste qui se plaît à peindre des portraits comiques en remettant en cause les règles de la représentation. Elle se caractérise d’entrée de jeu par sa double valence mimétique et expressive et atteint son apothéose sous la Monarchie de Juillet. Grâce à l’introduction de la presse industrielle et de la lithographie, elle devient l’ un des instruments de contestation politique et de l’enquête sociale menée à travers l’étude des mœurs bourgeoises. C’est au sein de la « petite  presse » que la caricature partage avec l’écriture critique et fictionnelle de nouveaux projets esthétiques. A partir de l’expérience de Balzac, pionnier du journalisme et théoricien de la caricature littéraire autour de 1830, la « petite presse » est le lieu où Jules Champfleury, critique d’art, conteur, théoricien du Réalisme en art, auteur de pantomimes et d’une monumentale Histoire de la caricature, expérimente les armes de la charge. La notion de portrait satirique est le plus important des lieux conceptuels et esthétiques réinterrogés dans et par son écriture piquante. Elle permet une réflexion plus ample sur la condition des artistes et des arts au XIXe siècle ainsi que sur la représentation elle-même. Un fil conducteur unit alors l’œuvre vaste et hétérogène de Champfleury, une œuvre qui se développe à partir de son expérience journalistique et arrive jusqu’aux romans et aux manifestes des années 1850. L’enquête qu’il y mène sera pour l’auteur la prémisse de son Histoire de la caricature : dans ses recherches historiques d’un type complexe, se donne à lire un véritable questionnement sur la littérature contemporaine.