Thèse de doctorat en Esthétique, sciences et technologie des arts
Sous la direction de Georges Bloess.
Soutenue en 2010
à Paris 8 .
Tout au long de la représentation visuelle, le corps féminin est devenu une surface expérimentale où l'intégrité du sujet a largement été occultée. Dans les années 1970, le féminisme accompagne l'irruption dans le champ esthétique d'un "féminin" outrancier, excessif, qui multiplie les supports, exhibe le "sale", retourne la violence subie. Comme si pour démentir l'esthétisation qui en a été faite la seule possibilité était de retourner sur leur propre corps le mouvement de leur création. S'agirait-il de trouver dans la forme primaire d'une violence transgressive, où l'insolence du geste est la part irréductible de la création, l'acte fondateur de leur statut d'artiste ? Place serait-elle enfin rendue à la femme artiste qui appréhende la création par une esthétique de l'excès ? Entre Corps Plastique et violence de l'esthétique, la recherche entend poser que les femmes artistes ont mené d'importantes expériences d’ordre identitaire et sexuel. La réflexion se centre sur les interrogations que pose ce "devenir-femme" dans l'art contemporain, sur le corps intime de la femme qui exprime la toute-puissance du passage à la subjectivité dans lequel la transgression est nécessaire dans la fabrication d'un corps-identité".
Through plastic's body and aesthetic's violence : the artistic feminity from seventies years nowadays
All along the visual representation, the female body became an experimental area where the subject's integrity was greatly overlooked. During the seventies, feminism goes with the upsurge in the aesthetic field of an excessive female which multiplies mediums, shows the dirty and reverts the suffering violence. As if to contradict her bad image, the only possibility was to return her creative movement against her own body. Is it to find in the primary shape of violence the founder act of her artist's status, where the gesture's insolence is the insurmontable part of creation ? Through plastic’s body and aesthetic’s violence, the work is focussed around questioning of this "woman evolution" in the contemporary art, on the intimate woman body which expresses the power of subjectivity where transgression is necessary for the workmanship of an "identity body".