Thèse de doctorat en Paléobiologie
Sous la direction de Michel Laurin.
Soutenue en 2010
à Paris 6 .
La relation entre la microanatomie osseuse et le mode de vie des tétrapodes (aquatique, amphibie, terrestre, aérien) a fait l’objet de nombreuses publications. Néanmoins, ces relations morpho-fonctionnelles, ont souvent été établies sur des observations qualitatives. Nous avons donc tenté de poser les bases d’une microanatomie osseuse comparative quantifiée et statistiquement validée. Plus de 400 lames minces d’os longs d’une centaine d’espèces de tétrapodes actuels ont été analysées. Ces travaux confirment la relation entre la microanatomie et l’habitat chez les tétrapodes, et révèlent également la présence d’un signal phylogénétique significatif dans nos données. Les modèles mathématiques d’inférence du mode de vie ont un taux de succès élevé. Ces modèles ont été appliqués à 11 taxons permo-triasiques dont le mode de vie est controversé dans la littérature. Les sources potentielles d’erreurs et les limites d'application de nos modèles ont été évaluées. L'étude de séries de croissance osseuse chez le manchot royal (Aptenodytes patagonicus) nous a permis de mettre en évidence la variabilité intraspécifique de la structure osseuse et d'en identifier les causes. Enfin, l'évolution des adaptations microanatomiques et histologiques lors du retour au milieu aquatique a été étudiée dans la lignée phylétique bien documenté des Sireniens. La pachyostose et l’ostéosclérose apparaissent indépendamment et peuvent être secondairement perdues chez certaines espèces. Toutefois, ces adaptations microanatomiques semblent précéder les changements morphologiques lors du retour au mode de vie aquatique. Ce résultat renforce la valeur heuristique de la microanatomie osseuse en paléoécologie
Microanatomical and histological diversity in tetrapod long bones : paleobiological inferences
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