Thèse de doctorat en Biologie cellulaire et moléculaire
Sous la direction de Alain Joliot.
Soutenue en 2010
à Paris 6 .
Homéoprotéines et homéopeptides : propriétés moléculaires et applications biotechnologiques
Pas de résumé disponible.
La thérapie génique et la vectorisation protéique sont deux stratégies prometteuses pour le développement de technologies pharmaceutiques innovantes. Mon travail de thèse a consisté à utiliser des peptides cell-permeants (CPPs), tels que l’homéopeptide pénétratin (Pen), pour la vectorisation, ex vivo et in vivo, de protéines et de plasmides d’ADN. Nous montrons ainsi que la fusion de Pen à la protéine cargo CRE recombinase (40 kDa) permet d’augmenter la livraison intracellulaire de CRE active dans des systèmes de culture de lignées cellulaires ou d’explants de cerveaux. De plus, des injections intraveineuses de la protéine de fusion CRE:Pen chez la souris, induisent de la recombinaison dans des régions restreintes du cerveau, les plexus choroïdes, situés à l’interface entre la circulation sanguine et le liquide céphalo-rachidien. L’ajout d’une sequence responsable de la sécrétion non conventionnelle des homéoprotéines (Sec), étend la recombinaison à l’épendyme ventriculaire, ce qui suggère que cette nouvelle protéine de fusion (CRE:SecPen) est sécrétée depuis le plexus choroïde dans le liquide céphalo-rachidien. Ce travail est l’une des premières démonstrations d’une vectorisation non virale et non invasive dans des régions spécifiques du cerveau et présente des implications prometteuses pour de nouvelles thérapies médicales. Un second objectif de mon travail a consisté à analyser l’activité de polymères comme vecteurs de plasmides d’ADN. En étroite collaboration avec un réseau européen, nous avons conduit une étude structurale et fonctionnelle sur une nouvelle classe de polymères biodégradables, utilisable comme outils biotechnologiques pour des approches de thérapie génique