Thèse de doctorat en Neurosciences
Sous la direction de Pierre-Marie Lledo.
Soutenue en 2010
à Paris 6 .
L’une des originalités du bulbe olfactif (BO), la seule structure relais entre la périphérie et le cortex, est le renouvellement permanent de ses interneurones chez l’adulte. À première vue, ce phénomène ne semble pas jouer de rôle important car seule une minorité des neurones nouvellement générés survivent. Lors d’une première étude, nous avons démontré l’existence d’une période critique dans la vie des nouveaux interneurones granulaires du BO adulte, au cours de laquelle leur survie peut être modulée. En fonction de l’âge du neurone, une période d’entraînement à la discrimination olfactive a augmenté, diminué ou n’a eu aucun effet sur la survie neuronale. La survie et l’élimination neuronales sont contrôlées par l’activité de manière différentielle, non seulement en fonction de l’âge du neurone, mais également de sa position spatiale. Dans une deuxième étude, nous avons montré qu’un taux normal d’élimination neuronale était crucial pour une exploration et une discrimination olfactives optimales. Le renouvellement des nouveaux neurones est précisément contrôlé : l’élimination et la sélection neuronales sont des processus actifs essentiels pour optimiser les performances olfactives. Nos travaux démontrent que la mort cellulaire programmée possède un rôle et n’est pas un simple mécanisme homéostatique qui permet de contrôler le nombre de neurones dans les circuits neuronaux bulbaires. La neurogenèse adulte pourrait donc permettre d’ajuster le fonctionnement du réseau neuronal bulbaire, en fonction des situations rencontrées.
Newborn neuron integration in the olfactory bulb of adult mice : modulation by olfactory learning and functional implications
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