Thèse soutenue

Les sites web des réseaux féminins professionnels : analyses sémiologiques, linguistiques (lexicale, sémantique et discursive), communicationnelles

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Auteur / Autrice : Ekaterina Nossenko Hercberg
Direction : Anne-Marie Houdebine-Gravaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Paris 5
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris1994-2019)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Sophie Bailly, Marlaine Cacouault-Bitaud, Marlène Coulomb-Gully, Eléni Mitropoulou

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En nous situant dans le cadre théorique et méthodologique de la sémiologie des indices d’Anne-Marie Houdebine, il s’agit d’étudier le phénomène socio-culturel des réseaux féminins professionnels à travers sa sémiotisation dans un corpus des sites web. L’analyse lexico-sémantique du lexème réseau permet de dégager une évolution de sa signification : le sens dénoté d’un filet-piège se voit remplacer par un ensemble d’individus mis en relation. Dans les usages en cours le danger rattrape ceux qui sont en dehors du réseau et non ceux qui sont pris dedans. L’analyse sémiologique du corpus des réseaux féminins professionnels met en évidence un Signifiant indiciel fédérateur caractérisant les figurations iconiques et linguistiques que nous désignons par le sème de <regroupement>. Ce dernier donne lieu à un parcours interprétatif qui évoque des effets de sens en rapport avec le statut social de la femme et sa place dans le monde professionnel. On voit ainsi émerger un imaginaire culturel qui se manifeste à travers une alliance des contradictions : le réseautage féminin est caractérisé d’une part par une idéologie de la modernité véhiculée à travers une communauté virtuelle ; d’autre part, par une idéologie archaïque qui révèle en messages sous-jacents une vie tribale stigmatisant l’image de la femme seule dans l’espace public