Thèse soutenue

L’espace littéraire de la revue Commerce (1924-1932)
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Auteur / Autrice : Ève Rabaté
Direction : Michel Jarrety
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres modernes
Date : Soutenance le 27/11/2010
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Didier Alexandre
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Curatolo, Sylvie Patron

Résumé

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Commerce, revue littéraire fondée à Paris en 1924 par Marguerite Caetani et éditée jusqu’en 1932, se présente sous la forme de vingt-neuf « cahiers trimestriels publiés par les soins de Paul Valéry, Léon-Paul Fargue, Valery Larbaud ». Saint-John Perse, Jean Paulhan et Bernard Groethuysen ont aussi joué un rôle actif dans Commerce. Tout d’abord, la genèse et la mise en place de la revue sont appréhendées selon une double perspective, la « fabrique », son élaboration concrète, ainsi que l’aspect utopique d’une revue uniquement constituée de textes littéraires, sans aucune rubrique ou note critique, pensée comme un idéal de la revue, une revue « secrète » et confidentielle. Le panorama des auteurs publiés permet ensuite d’inscrire Commerce dans le champ concurrentiel des revues des années vingt, et d’explorer la réalité de ses liens concurrentiels et amicaux avec La NRF. Le cœur de Commerce est constitué de textes d’écrivains français classiques, reconnus, proches des sommaires de La NRF, sommaires d’une proximité parfois troublante. La revue a aussi joué un rôle de « découvreur » en publiant une proportion non négligeable de jeunes auteurs. Commerce ouvre également ses pages au meilleur des auteurs étrangers de son temps, ainsi qu’à des textes oubliés et capitaux des siècles précédents. Enfin, l’« esprit classique moderne » de la revue est analysé : Commerce illustre la tension entre classique et moderne que La NRF problématise dans ses textes critiques. Commerce peut expérimenter davantage que son aînée dans le laboratoire des formes nouvelles, tout en valorisant et en recréant l’héritage classique.